« Que ton nom soit sanctifié »

Dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy définit Dieu comme étant « Entendement, Esprit, Ame, Principe, Vie, Vérité, Amour, incorporels, divins, suprêmes, infinis » (p. 465). Elle explique que ces termes sont des synonymes, et qu’« ils ont aussi pour objet d’exprimer la nature, l’essence et l’intégralité de la Divinité ». On comprend mieux cette belle définition en l’étudiant, et l’on ressent envers Dieu une gratitude et une vénération nouvelles, qui ne peuvent s’exprimer que par des efforts quotidiens pour Le refléter en paroles et en actes. En effet c’est seulement par un dévouement total que l’on peut sanctifier un tel nom.

On lit dans un cantique :

Du jour où il commença à s’occuper des affaires de son Père à celui de sa victoire finale sur la mort et la tombe, Jésus fut sans cesse guidé par Dieu dans la résolution de tous ses problèmes. Il demeurait continuellement avec le Père, et savait combien il est important de surveiller chacune de ses pensées. Il ne permettait à aucune suggestion relative au moi, quelle que soit sa forme insidieuse, de pénétrer dans sa sphère mentale, pas plus qu’au découragement, ni à la fausse responsabilité, ni à l’orgueil de la réussite, ni à la crainte de l’inaptitude. Il ne craignait ni n’adorait la personnalité. Dieu était pour lui le seul pouvoir, et sa raison d’être était de Le refléter. Il affirma sa domination en tant qu’enfant de Dieu, et en toute humilité déclara : « Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; et le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. » (Jean 14:10) Il rendait donc gloire uniquement à Dieu, et sanctifiait Son nom.

Pour notre Maître, l’Esprit était substance, et il n’aurait pas limité sa domination en prétendant avoir une origine terrestre. « N’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux », nous prévint-il (Matthieu 23:9). C’est ainsi qu’il s’affranchit des prétendues lois de l’hérédité, et libéra tous les cœurs réceptifs des craintes multiples causées par cette croyance. Notre leader écrit dans Pulpit and Press [La Chaire et la Presse] : « La véritable maison dans laquelle “nous avons la vie, le mouvement et l’être”, c’est l’Esprit, Dieu, l’harmonie éternelle de l’Ame infinie. » (p. 2) Fort de ce grand fait, Jésus affronta en maître toute situation, allant à la rencontre de ses disciples en marchant sur les flots ou en passant à travers des portes closes, nourrissant une foule de cinq mille personnes ou ressuscitant les morts. Il n’oubliait jamais que l’Esprit était sa demeure et l’origine de ses ressources, l’Etre omnipotent et omniprésent, le Tout infini.

Notre Maître reflétait à merveille la chaleur, le rayonnement et la pureté de l’Amour ! Les disciples qui dînèrent avec lui en arrivant à Emmaüs, dirent : « Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Ecritures ? » (Luc 24:32) Ses paroles n’allument-elles pas une lumière en nous quand nous les lisons aujourd’hui encore ? Jésus n’était jamais ennuyeux, et pourtant il ne recourait ni aux commérages ni à la calomnie pour animer sa conversation. Il ne ponctuait jamais ses remarques de jurons, il n’employait ni la médisance ni la raillerie pour prendre l’avantage sur un adversaire. Il s’opposait courageusement à toute forme de malhonnêteté, d’hypocrisie et d’impureté. Il n’encourageait pas les œuvres des ténèbres par son assentiment ou son silence.

Jésus ne connaissait et n’obéissait qu’à une seule loi : la loi de la justice et du bien, la loi du Principe divin. Sa compréhension de l’impuissance de toute prétendue loi contraire expliquait sa formidable domination sur les discordances de toutes sortes, et attirait à lui les foules en quête de guérison. C’est en reconnaissant l’omnipotence de l’Amour et la suprématie de la loi de l’Amour et de la Vérité que Jésus affronta la rébellion, les fausses déclarations, les injures, les railleries et la haine propres au prétendu entendement mortel, qui ne comprenait pas la domination du Christ et ne pourrait jamais la comprendre. Son obéissance extraordinaire, jusque sur la croix, lui permit de démontrer la loi éternelle de la Vie. Notre Leader écrit : « Celui qui vit dans le bien vit également en Dieu, il vit dans toute Vie, à travers tout l’espace. Son royaume est individuel, son diadème la couronne des couronnes. Son existence est immortelle, elle déroule à jamais son Principe éternel. » (Pulpit and Press) [La Chaire et la Presse], p. 4)

Christ Jésus sanctifiait et honorait le nom de la Vie. A ses yeux, cela n’avait rien à voir avec une série d’anniversaires s’étendant de la petite enfance à la vieillesse. Il déclara : « Avant qu’Abraham fût, je suis. » (Jean 8:58) En tant que Fils de Dieu, il n’oubliait jamais sa préexistence, sa coexistence avec le Père. La Vie était pour lui le déroulement de la sagesse et du bien, l’activité continue du Dieu unique et parfait. Vivre avec droiture, c’était penser juste, vivre dans l’obéissance absolue au Dieu unique et infini, s’occuper des affaires de son Père. Alors, comme il est important d’étudier les paroles de notre Maître, et de les prouver pour nous-mêmes en cherchant à les comprendre et à les démontrer !

La Vérité prend un sens nouveau à la lumière de la vie de notre Maître. Jésus sanctifia le nom de la Vérité en détruisant les mensonges matériels le concernant. Il vécut plus qu’aucun autre au cœur même de l’agitation du monde ; mais il n’y prenait aucune part. Il prouva que le ciel était accessible ici et maintenant. Il prouva la domination de l’homme, en tant que reflet, sur les prétendues lois de l’hérédité, de la contagion, de l’environnement, des limites, de la crainte, de la maladie et de la mort. Pour sanctifier le nom de la Vérité, il ne nous laisse pas d’autre choix que de suivre ses pas, car il dit : « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes. » (Jean 14:12) Pour citer à nouveau le même cantique :

Lorsque nous saurons comment sanctifier le nom de l’Amour, à l’exemple de Jésus, nous le ferons avec la simplicité, la douceur et la puissance qui le caractérisaient quand il prononça cette prière : «  Père, je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé. Pour moi, je savais que tu m’exauces toujours. » (Jean 11:41, 42) Nous aborderons notre travail avec un chant de joie dans le cœur et des paroles de gratitude sur les lèvres. Nous serons prêts à faire notre part, petite ou grande, peu importe, en reflétant cet Amour en lequel il n’y a ni changement ni variation. Et nous chanterons, comme le fit jadis David : « Eternel, notre Seigneur ! Que ton nom est magnifique sur toute la terre ! » (Psaume 8:10)

Au fur et à mesure que nous saisirons, même faiblement, le sens de ce nom merveilleux qu’est l’Amour, le Père-Mère Dieu, la Vie universelle, impartiale, éternelle et infinie, qui inclut la protection, les ressources, le réconfort et tout bien, nous veillerons certainement à ce que nos lèvres ne le souillent pas, à ce que nos pensées ne le déshonorent pas, à ce que nos mobiles et nos actes soient inspirés par lui. C’est ainsi, et seulement ainsi, que nous sanctifierons Son nom.