« Dieu exige que la sagesse, l’économie et l’amour fraternel caractérisent tous les actes des membres de L’Eglise Mère, La Première Eglise du Christ, Scientiste. » (Manuel de l’Eglise, p. 77) Quel rapport y a-t-il entre cette disposition statutaire et les honoraires d’une personne qui donne un traitement par la Science Chrétienne ?
Pour ceux qui ont l’habitude de demander à un proche, de manière informelle, de dire une prière pour eux, le fait de payer pour un traitement en Science Chrétienne, qui est une forme de prière, peut paraître inhabituel, du moins jusqu’à ce qu’ils comprennent en quoi consiste ledit traitement.
Ce traitement implique de savoir discerner intuitivement une vérité spirituelle spécifique au sujet du patient : par exemple, une vérité particulière concernant la nature de cette personne en tant qu’enfant de Dieu, ou concernant sa santé ou sa relation à Dieu.
La Science Chrétienne enseigne que nous sommes tous, de toute éternité, les enfants de l’Esprit infini, Dieu. Dans la mesure où nous assimilons notre perfection innée d’enfants de Dieu et que notre mode de vie est en accord avec cette compréhension, nous expérimentons la régénération et la guérison dans nos vies, et nous pouvons aider les autres à les vivre également. Comme l’écrit Mary Baker Eddy : « La pensée imprégnée de pureté, de Vérité et d’Amour, instruite dans la Science de la guérison métaphysique, est l’agent curatif le plus puissant et le plus désirable qui soit sur terre. » (Ecrits divers 1883-1896, p. 4)
Si le traitement par la Science Chrétienne est basé sur l’Amour divin, pourquoi faut-il alors rémunérer pour leur travail ceux qui donnent un tel traitement ?
La sagesse veut que les praticiens de la Science Chrétienne se fassent payer pour leurs services, car cela leur permet de gagner normalement leur vie et, par conséquent, d’être pleinement disponibles pour aider les autres à guérir par la prière. Le danseur professionnel qui consacre tout son temps à la danse aura certainement une plus grande maîtrise de son art que celui qui occupe un autre travail pendant la journée et ne danse que le soir.
Mary Baker Eddy écrit : « Tout ce qui mérite d’être pris en compte, c’est ce que nous faisons, et le mieux de chaque chose n’est pas trop bon, mais c’est économie et richesse. » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 203) Le traitement par la Science Chrétienne est la meilleure façon de soigner la maladie parce que c’est la plus puissante. Lorsqu’on demande des honoraires pour un traitement par la Science Chrétienne ou lorsqu’on règle ces honoraires, on participe à l’économie divine qui inclut les ressources, l’abondance, l’équilibre et la guérison.
Il est certain qu’un traitement par la Science Chrétienne est un acte d’amour fraternel basé sur l’abnégation. Quand il est éclairé par la compréhension spirituelle, cet esprit d’abnégation et de compassion produit la guérison.
Mais comment demander des honoraires pour un traitement dans les pays où la loi interdit une telle pratique ? En nous en remettant à Dieu avec confiance pour que cette situation évolue, nous pouvons tous nous unir en prière afin que soient votées des lois favorables à cette activité dans tous les pays. Souvent, et c’est là une partie importante de la guérison, le praticien aide le patient à voir que Dieu l’aime infiniment et qu’il a accès à l’abondance inépuisable du bien. Cette compréhension permet de se défaire de la pensée que l’on ne mérite pas de recevoir un traitement par la Science Chrétienne et de surmonter l’inquiétude liée au sentiment de ne pas avoir les moyens de le payer. Bien entendu, le praticien fait preuve de générosité en aidant ses patients même si leur situation financière actuelle ne leur permet pas de régler la totalité des honoraires demandés. Le praticien prie toujours pour comprendre que l’enfant de Dieu ne manque jamais de rien.
Jésus déclara un jour que « l’ouvrier mérite son salaire ». (Luc 10:7) Tant que nous aurons besoin de nous vêtir et de nous nourrir, l’argent demeurera, sous une forme ou une autre, une façon de reconnaître la valeur du service rendu. Le traitement par la Science Chrétienne a une valeur inestimable et mérite d’être reconnu. Demander des honoraires et les régler, c’est obéir à la disposition statutaire du Manuel qui exige des membres de l’Eglise d’exprimer « la sagesse, l’économie et l’amour fraternel ».
Lyle Young
