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L’Eglise – Une vue plus large

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 23 août 2018


Eglise. La structure de la Vérité et de l’Amour ; tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède.

L’Eglise est cette institution qui donne la preuve de son utilité et qui, ainsi qu’on le constate, ennoblit la race, réveille des croyances matérielles la compréhension endormie en l’amenant jusqu’à la perception des idées spirituelles et à la démonstration de la Science divine, chassant ainsi les démons, l’erreur, et guérissant les malades. (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 583)

Vous connaissez ce jeu, où les enfants replient leurs mains et entrelacent leurs doigts, tout en récitant « Ça c’est l’église, ça c’est le clocher, ouvre la porte, regarde tous ces gens réunis » ? Trop souvent, on a réduit l’église à une simple description – un joli bâtiment avec des personnes à l’intérieur, assises sur des bancs. Pas très dynamique. Mais j’ai toujours aimé l’explication – l’idée spirituelle – de l’Eglise que Mary Baker Eddy inclut dans le Glossaire de Science et Santé. Et pour moi, toute discussion sur l’Eglise doit commencer avec ce concept spirituel. Et curieusement, un des mots contenus dans cette définition et qui a signifié beaucoup pour moi est le mot tout.

Tout est un mot extrêmement large. J’ai réalisé que c’était très hardi de la part de Mary Baker Eddy de l’utiliser. Il n’y a aucune restriction dans le mot tout. Et même si je pense que c’est extrêmement hardi, je suis également convaincue que ce n’est pas anodin. Elle était loin d’être superficielle dans l’utilisation du vocabulaire. J’ai donc regardé ce mot de très près. Et ce que cela signifie pour moi, c’est que l’Eglise est synonyme de tout ce qui existe dans notre vie, ce qui « procède du Principe divin ». Qu’est-ce qui, dans toute la création, ne dérive pas du Principe divin ? Rien. Pour moi, cela signifie que l’Eglise (avec un E majuscule) est en fait synonyme de notre existence, de nos vies individuelles.

J’ai trouvé cette idée utile quand, à un moment donné, j’ai été lassée de l’église (avec un e minuscule) – l’institution, pas l’idée spirituelle. J’ai réalisé que tout ce qui devait vraiment changer était ma vision de ce qui me dérangeait. Seule ma vision de l’Eglise était restrictive, pas l’Eglise elle-même. J’ai réalisé que si moi ou n’importe qui en avait assez de l’institution matérielle de l’église, des services ou des personnes, c’est que notre sens de l’Eglise était trop petit, trop limité. Que l’Eglise était passée de « tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède » à autre chose de bien plus réduit. Et c’est ce même mot tout qui m’a montré comment l’Eglise libère véritablement. Mon dilemme avec l’Eglise était que je me sentais restreinte ou limitée d’une certaine façon et que je portais une sorte de fardeau lié à l’église.

Quelle est l’Eglise que je vois ?

Je n’allais pas au-delà de la présentation matérielle de l’Eglise – je ne cherchais pas la signification spirituelle de l’Eglise. Je voyais juste mon sens limité de l’institution. Maintenant, je me rends compte que l’on peut penser, Eh bien, quand je vais à l’église, je vois comme d’habitude les mêmes personnes, les mêmes choses, le même environnement... Mais cette présentation n’est pas conforme à la description de l’Eglise que l’on trouve dans le Glossaire. Elle procède plutôt de sa propre vue de l’Eglise, une propre vue limitée de ce concept. C’est comme quand on a un patient qui a demandé un traitement en Science Chrétienne. En tant que praticienne, je ne peux pas accepter au sujet du patient quelque chose qui ne soit pas conforme à l’idée juste del’homme. Pour que les choses soient correctes, j’ai trouvé que je dois revenir à la page 475 de Science et Santé où la question « Qu’est-ce que l’homme ? » est posée. J’ai besoin de voir ensuite ce qui, dans le cas qui m’est soumis, n’est pas en phase avec la réponse donnée dans Science et Santé. De même, lorsque je considère les problèmes liés à l’église, j’ai besoin de connaître ce qui ne coïncide pas avec l’explication spirituelle de Mary Baker Eddy sur l’Eglise. Et bien sûr, la perception erronée ne dépend que de moi. En l’occurrence, mon expérience de l’église était conforme à mes propres perceptions erronées.

Si le surmenage professionnel nous menace, nous pouvons considérer définitivement le fait qu’une partie de la signification spirituelle de l’Eglise est « la structure de la Vérité et l’Amour ». Et, aussi, nous pouvons nous rappeler que le Manuel de l’Eglise dit, en référence à L’Eglise Mère et à l’instruction selon laquelle les services continuent tout au long de l’année, « La Vérité et l’Amour reposent ceux qui sont fatigués et chargés » (p. 60). Donc personne ne peut ressentir comme ennuyeuse ou pesante la structure de la Vérité et de l’Amour. Si nous nous sentons ployer sous le fardeau de l’église, si nous nous sentons épuisés par l’église, alors nous ne voyons pas correctement la structure de la Vérité et de l’Amour, nous ne l’incluons pas correctement dans notre pensée. Parce que la Vérité et l’Amour reposent ceux qui sont fatigués et chargés. Et donc, nécessairement, la structure de la Vérité et de l’Amour fait de même.

Si ce n’est pas l’édifice...

J’ai trouvé cette définition littérale del’institutionutile à méditer : « Un modèle de comportement ou de relations bien établi et structuré, qui est reconnu comme un élément fondamental d’une culture. » Par exemple, nous parlons de l’institution du mariage et de l’institution de la famille. En ce sens, nous pouvons également penser à l’église en tant qu’institution, un arrangement de relations et de comportements qui sont enracinés dans la Vérité et l’Amour. Certaines personnes pourraient dire toutefois que « si l’église est juste un modèle de comportement, pourquoi ai-je besoin de l’organisation de l’église, parce que je peux juste suivre mes propres modèles. Par exemple, si je marche dans la rue et que je vois une personne perdre un billet de cinq dollars, je le ramasse et le lui rends, et c’est une expression de l’Eglise. L’Eglise en action ». Et c’est vrai. Cet acte émane du Principe divin. Il manifeste l’amour et l’honnêteté.

Mais lorsque les questions se posent, « Pourquoi se préoccuper de la structure matérielle de l’église ? L’église ne pourrait-elle pas être juste une structure relationnelle, un groupe qui peut même ne pas avoir de local ? » J’ai trouvé de l’aide dans cette définition sociologique de l’institution, parce que quand vous considérez la famille, le mariage, les autres structures sociales, vous voyez qu’elles sont relationnelles. Elles impliquent des relations et un comportement. Et un Principe. Nous comprenons que le mariage et la famille sont par définition des activités que nous ne faisons pas seuls. Il en va de même pour l’Eglise. Lorsque vous ramassez le billet de cinq dollars dans la rue et le rendez à son propriétaire légitime, vous n’agissez pas en vase clos. L’Eglise doit toujours être synonyme d’aimer son prochain, et vous ne pouvez pas aimer votre prochain sans avoir un prochain à aimer. En d’autres termes, il y a toujours cet élément de communauté qui, bien entendu, devient plus fort et beaucoup plus efficace lorsqu’il comprend des relations avec plus d’une ou deux personnes seulement.

Donc, quand on voit l’idée spirituelle de l’Eglise, on voit qu’elle doit être relationnelle – « réveillant la compréhension endormie ». De qui ? Eh bien, la nôtre certainement. Mais la définition du Glossaire ne m’amène pas à percevoir l’église comme ne concernant que ma propre compréhension. C’est beaucoup plus général, beaucoup plus large. Réveillant la compréhension endormie — la mienne et celle de tout le monde. Et l’explication spirituelle poursuit en disant que l’Eglise signifie « chasser les démons... et guérir les malades ». C’est, en réalité, le fondement même – le roc – sur lequel Jésus a fondé son église. Il savait que ses disciples avaient besoin d’une communauté pour porter son message de guérison et pour mutuellement acquérir force et soutien. Mais pas par des personnalités, plutôt par le Christ, le message divin, qui est en réalité indissociable de la signification spirituelle de l’Eglise.

Quand je pense à l’organisation humaine de l’église — quand je pars du concept spirituel pour arriver à la question spécifique Pourquoi devrais-je aller à l’église ? Ou Pourquoi devrais-je prendre sur mon temps pour servir l’église ? – alors je dois me demander si oui ou non le fait de faire simplement partie d’un groupe organisé de façon informelle, qui s’échange des e-mails et ramasse le billet de cinq dollars d’un l’inconnu dans la rue, est vraiment tout ce dont j’ai besoin pour répondre à mes propres besoins spirituels. Comment puis-je, seule ou avec quelques personnes partageant les mêmes idées, ennoblir la race ou réveiller la compréhension endormie du monde entier, ce qui est vraiment une directive de Jésus ? Ne puis-je pas faire cela plus efficacement dans une communauté dédiée et focalisée que je ne le ferais seule ? C’est assez rare de nos jours pour une personne de faire beaucoup de choses de façon isolée. Une personne seule peut diriger une œuvre philanthropique ou défendre une cause – mais il y a toujours une communauté derrière cette personne. Même Mary Baker Eddy ne pouvait pas travailler dans l’isolement. En fin de compte, elle recueillait le soutien financier ou autre dont elle avait besoin. Donc, puis-je travailler seule ? Je ne le pense pas. Et je trouve qu’être effectivement dans un emplacement physique avec d’autres fidèles demande un autre type d’engagement que ce qu’exigent des activités informatiques en ligne. Cela signifie que nous avons mis de côté toutes les autres options pour donner la priorité à notre soutien de la communauté.

Le laboratoire de l’Amour divin

J’apprécie énormément la partie concernant l’Amour dans la structure de l’Eglise – et cela peut paraître drôle à certains – parce que, comme le dit la Bible, l’Amour châtie (voir Hébreux 12:6). Je n’arrive pas à penser à quelque chose d’autre qu’au fait d’être membre actif d’une église pour arriver aussi bien à m’améliorer. Une église filiale peut faire du bon travail en me poussant à faire face à des choses comme l’autosatisfaction. Après tout, je ne pense pas que quiconque prétendrait qu’un état d’esprit enclin à la colère, à la critique ou à l’agacement puisse ennoblir quoi que ce soit, encore moins la race. En fait, ces pensées ont tendance à mettre en avant mes opinions, mon approche, mon point de vue. Moi-même. Tout ce qui est moi. Et pire, non seulement cet état m’isole, mais c’est l’antithèse de ce qu’est vraiment le but de l’église – élever la race, y compris moi-même.

Plus encore, ce genre de pensée isolationniste conduit à un durcissement des opinions humaines et des points de vue. Dans une église filiale en particulier, notre pensée peut se rebeller et résister à la guérison dont nous avons tant besoin – et dont notre église a besoin. Apprendre à surmonter ces éléments agressifs en soi est l’une des étapes les plus importantes pour devenir des praticiens efficaces de la Science Chrétienne. Si nous ne pouvons pas guérir efficacement ces affreux états de la pensée qui sont en nous, comment pouvons-nous nous attendre à guérir les autres ? Ou nous guérir physiquement ?

Et, oui, je sais que nos motifs de rejet de l’église ou notre réticence à servir peuvent sembler justifiés. Je me rappelle, il y a longtemps, je quittais la ville de Winnipeg, au Canada, qui se trouve sur une prairie très plate, pour déménager à Vancouver en Colombie-Britannique, ville qui se trouve près des montagnes de la côte ouest.

Comme je faisais mes bagages, ma propriétaire est venue me dire au revoir. Elle a mentionné qu’elle avait vécu à Vancouver pendant six mois, mais elle n’avait pas aimé ce séjour. Je lui ai demandé pourquoi, et elle m’a dit qu’elle était heureuse d’être revenue aux paysages plats de Winnipeg, parce que les montagnes de Vancouver bouchent la vue. Je n’ai jamais oublié cela ! Mais cette absurdité m’est revenue plus d’une fois : Est-ce que je laisse ces montagnes bloquer ma vue ? Quand je suis confrontée à certains obstacles tenaces aussi grands que des montagnes dans ma façon de voir l’église, je me rappelle que c’est parce que je laisse ces montagnes gêner la vraie vue de l’Eglise. Le concept spirituel n’a rien qui puisse l’obscurcir.

Guérir la léthargie au sujet de l’église nous fait devenir de bons praticiens car cela signifie que nous devons vouloir la croissance spirituelle que l’église apporte. Nous devons la désirer. Et si nous ne la désirons pas, nous devons prier pour avoir ce désir. C’est ce que j’ai eu à faire. Je n’aimais pas la façon dont je pensais à l’église bien que cela semblât justifié et correct dans un cadre humain. Mais ce malaise m’a révélé que quelque chose devait être guéri. Et j’ai donc pensé à l’analogie avec les lignes ferroviaires convergeant au loin. Une personne debout sur un quai pourrait dire, « même si je sais que les rails se réunissant est une illusion d’optique, je vais attendre ici jusqu'à ce que les rails se séparent et alors je monterai dans le train ». Mais ils ne vont jamais se séparer, sauf si nous changeons notre point de vue quand nous sommes sur le quai, qui est le seul endroit où l’illusion existe. Nous devons monter dans le train et avancer sur les rails vers l’horizon, en espérant que les rails ne vont jamais converger. Et lorsque nous arrivons au point de l’horizon où ils semblaient converger, nous voyons qu’ils sont bien sûr séparés l’un de l’autre et normaux.

Remodeler notre vision

Eh bien, la même volonté de modifier notre point de vue nous sert bien dans la façon dont nous considérons l’église. Considérons cette phrase à la page 246 de Science et Santé, « Modelons alors nos vues concernant l’existence sur la beauté, la fraîcheur et la continuité, plutôt que sur la vieillesse et la décrépitude ». Nous pouvons remodeler notre point de vue de l’église. Parfois les gens craignent que l’église soit en déclin, qu’elle perde sa vitalité et sa pertinence. Donc nous pouvons remodeler notre vision de l’église en « beauté, fraîcheur et continuité » plutôt qu’en « vieillesse et décrépitude ».

Le mot décrépitude est défini dans le dictionnaire entre autres comme, « ce qui frustre nos plans et dessèche nos espoirs ». Cela pourrait être une assez bonne description de ce que je ressentais à un moment donné au sujet de l’église. Mais je suis arrivée ensuite à penser que la façon de changer cette vision négative de l’église était pour moi de m’ouvrir aux qualités de fraîcheur et de beauté. Et d’insister sur l’idée que ce sont vraiment là les qualités de l’église – « beauté, fraîcheur et continuité ». Je me sentais tellement mal à l’aise d’avoir une vision négative que je savais que je devais vraiment prier à ce sujet. Je me suis appuyée sur un psaume : « O Dieu ! Crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé. » (psaume 51:12) Je voulais juste prier pour trouver cet esprit bien disposé. J’ai presque même refusé de prier spécifiquement pour l’église, parce que l’intensité de mon découragement était telle que lorsque je commençais à penser dans ce sens, le découragement avait tendance à m’envahir. Donc, j’ai juste prié pour un cœur pur et un esprit bien disposé. Un jour, je suis passée près d’une église filiale et juste l’espace d’une seconde, j’ai senti une lueur d’un sentiment chaleureux. C’était la première fissure dans la glace de mon cœur. Mais, fait intéressant, je me suis réjouie, parce que j’ai su alors que la guérison allait venir. Et, dans un délai très court, j’étais à nouveau pleinement active dans l’église.

L’église que nous chérissons

J’ai vu que l’église est vraiment comme une belle plante qui a besoin de nourriture et de soins. Et bien sûr, si une plante connaît une nouvelle croissance, qui vient seulement grâce aux soins qu’elle reçoit, cette croissance est une continuité de la plante originelle, et par définition exprime la beauté et la fraîcheur. Les nouvelles pousses ne sont pas freinées par les anciennes, mais bien plutôt soutenues par elles. Les nouvelles pousses sur la plante ne vont sans doute pas regarder en arrière et dire : « Oh, mais il y a 40 ans... » Il s’agit d’une explosion vers le renouveau. Et elle prend place ce printemps-ci, maintenant.

L’église n’est pas seulement ce que nous obtenons sur le plan de l’amour humain, mais c’est aussi ce qu’exige de nous le fait d’être membre d’une église filiale dans notre propre expression de la Vérité et de l’Amour. Supposons que vous alliez dans une église où il est difficile de se sentir aimé. Que faites-vous alors ? Eh bien, vous considérez cela comme le cas d’un patient, et vous lui donnez un traitement en Science Chrétienne. Vous vous assurez que ce que vous voyez sur l’église/Eglise favorise votre propre sens de l’amour envers la communauté — votre propre vision de « beauté, fraîcheur et continuité ». Veillez à ce que votre point de vue repose sur le roc de l’amour chrétien. Parce que si l’un d'entre nous se sent mal à l’aise avec des personnes de son église filiale ou de n’importe où ailleurs, alors ce qu’il nous faut accepter est tout simplement le commandement de Jésus d’aimer les autres comme nous-mêmes. Et quand nous faisons cela, nous aimons vraiment, sans effort, si bien que nous pouvons nous élever au-dessus de la tentation de voir notre prochain (et tous nos membres d’église) autrement que parfait.

Notre pensée peut se rebeller, et peut résister à la guérison dont nous avons besoin – et dont notre église a besoin.

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