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Plus prudents que les serpents

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 7 mai 2019


On peut considérer que tous les problèmes du monde proviennent d’une incapacité à maîtriser le magnétisme animal. Conscients de la nécessité de suivre l’exemple de Christ Jésus, les chrétiens ne peuvent se soustraire au devoir de prouver l’irréalité des œuvres du malin. Or, on peut dire d’une manière générale que les œuvres du diable, du mal, font partie des prétendues activités de l’entendement mortel. Le soi-disant entendement humain doit d’abord céder à la sagesse divine, au gouvernement de l’unique Entendement divin, Dieu, pour se réveiller du rêve hypnotique que sont les pensées et les actes du mal. Dans la mesure où les scientistes chrétiens sont sortis de cet état d’hypnose, ils sont capables de vaincre le mal en eux-mêmes et chez les autres.

Le magnétisme animal est le nom donné au mal dans ses prétentions illégitimes à l’existence et à l’action ; c’est la croyance au mal en action. Partout où un mensonge prétend pouvoir être et agir, le magnétisme animal est présent. Dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy mentionne le « magnétisme animal » comme l’une des définitions du « serpent » (p. 594).

Le « serpent » apparaît dès les premières pages des Ecritures. Tant dans la Bible que dans Science et Santé, il est employé comme le symbole même du mal. Dès son apparition dans la Genèse, le serpent représente ce que Paul appelle « les séductions de l’iniquité » (II Thessaloniciens 2:10). « Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Eternel Dieu avait faits » lit-on dans la Genèse (3:1). Le récit biblique dépeint le serpent sous l’apparence de la subtilité, de la duplicité, du venin, de l’habileté, de la ruse, du charme, de la crainte, de la haine, de la colère, d’une contrefaçon de la sagesse.

Le serpent représente ce qui engendre la peur. Il prétend terroriser, fasciner et tuer. Il est censé produire du poison et en transmettre. Sa seule activité se veut destructrice, caractéristique qui le relègue au domaine de l’irréel, dans la sphère de la non-existence, car ce qui est destructeur ou ce qui peut être détruit – ce qui porte en soi les éléments de l’oubli – ne peut même pas conserver un semblant d’existence.

La seule caractéristique applicable au serpent qui pourrait sembler réelle, c’est la sagesse. Bien sûr, l’habileté et le charme ont également un sens positif ; considérées spirituellement, ces qualités, ajoutées à la sagesse, s’appliquent à juste titre au serpent que Dieu a créé et dont Mary Baker Eddy parle dans Science et Santé : « Le serpent de la création de Dieu n’est ni rusé ni venimeux, mais c’est une idée sage qui charme par son adresse, car les idées de l’Amour sont soumises à l’Entendement qui les forme – la puissance qui transforme le serpent en un bâton. » (p. 515)

Le mot « sagesse », dans le sens où l’entendement mortel l’applique au serpent, évoque la sagesse du monde dont parlait Jésus : « Les enfants de ce siècle sont plus prudents à l’égard de leurs semblables que ne le sont les enfants de lumière. » (Luc 16:8) En effet, cette forme de sagesse s’apparente davantage à de la prudence et à de la discrétion. Jésus fit l’éloge de ces qualités lorsqu’il dit à ses disciples : « Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes. » (Matthieu 10:16) 

Dans Ecrits divers 1883-1896, Mary Baker Eddy, dans le prolongement de la pensée de Jésus, déclare que « la sagesse du serpent consiste à se cacher » (p. 210). Il nous faut donc obéir à l’injonction de notre Maître en nous soustrayant aux regards inquisiteurs et aux agissements de l’erreur dont l’intention est toujours de nuire et de détruire. Mary Baker Eddy déclare également dans le Message à L’Eglise Mère de 1902 : « Il est sage de bien vouloir mettre en Dieu son espérance et d’être plus prudent que les serpents. » (p. 17) Comme le serpent est ici le synonyme du mal, ou magnétisme animal, dans toutes ses opérations, notre sagesse doit être supérieure à la prudence du magnétisme animal.

Dans l’allégorie du jardin d’Eden, le serpent s’adresse à Eve. Mary Baker Eddy souligne qu’il n’existe pas, dans le règne animal, de serpent parleur (voir Science et Santé, p. 529). Le serpent parleur s’exprime par la bouche d’Eve car il est incapable de parler lui-même. Le mal peut aller jusqu’à emprunter frauduleusement la livrée du royaume des cieux. Le serpent s’adresse à Eve en prenant la forme de ses propres pensées et de ses propres paroles. En effet, toute croyance au mal vient à nous revêtue de nos propres pensées. Comment pourrait-il en être autrement étant donné que nous ne faisons que voir, sentir, entendre, toucher et goûter ce que nous croyons ! La réalité apparente de toutes ces erreurs pernicieuses dépend donc de l’assentiment que nous leur donnons dès que l’entendement mortel nous les présente.

Mais une question se pose : comment un serpent parleur peut-il se cacher ? Son discours, même camouflé derrière des mots, ne va-t-il pas le trahir à coup sûr ? Selon Paul, « le Dieu de ce siècle » - le diable, le mal, le magnétisme animal, le serpent parleur originel - c’est « la malhonnêteté, ... la ruse, ... l’altération de la parole de Dieu » (voir II Corinthiens 4:2, 4, d’après la version King James). Prenons garde au parleur mielleux qui se cache derrière des paroles de vérité, au menteur qui secrète le venin de la malveillance et de la méchanceté. Il n’y a guère de différence entre celui qui produit le venin et celui qui l’écoule, en colportant et en répandant le poison des commérages, de la médisance, des bavardages inutiles et de la critique malveillante.

« La prudence du serpent consiste à se cacher. » C’est parce que les serpents de l’erreur viennent à nous déguisés en pensées, et ne peuvent venir autrement, qu’ils se cachent dans notre propre pensée. C’est là qu’il nous faut les découvrir. Le magnétisme animal extérieur à notre conscience ne peut jamais nous faire de mal. « La prudence du serpent consiste à se cacher » en se faisant passer pour une réalité factuelle et bonne. C’est pour cela que le serpent est le type même de l’hypocrisie parée de toutes « les séductions de l’iniquité ».

Cet élément animal, qui prétend être inhérent aux mortels, les pousse à commettre tous les maux au nom du bien. Les ruses animales sont à la fois trompeuses et trompées, mais seulement dans leur propre sphère. Paul écrit aux Corinthiens : « De même que le serpent séduisit Eve par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité qui est en Christ. » (II Corinthiens 11:3, d’après la version King James) Cette simplicité en Christ, la Vérité, nous permet de rompre le charme mesmérien des aspects apparemment agréables de la matière et de trouver un antidote contre le virus hypnotique de ses affreuses manifestations.

En donnant la preuve de sa prétendue sagesse, le serpent trouve la meilleure des cachettes, un trou. S’il est superficiel dans son étude, le scientiste chrétien hésite ou s’arrête net devant le trou du serpent. Il aime à penser que Dieu est Amour, mais il répugne à bousculer un nid de serpents. Il ne tient pas à affronter le magnétisme animal. Soit il ne voit pas l’erreur, soit il la voit mais ne veut ni la nier, ni la renverser, ni la rejeter.

Armé de courage, le vrai scientiste force le serpent à sortir de son trou. Toutefois, il le fait en recourant à la sagesse divine et non en s’appuyant sur son intelligence humaine. Il suit ainsi l’exemple de notre leader qui lui conseille « d’être plus prudent que les serpents ». « Etre plus prudent que les serpents », c’est faire usage de la sagesse de Dieu, le seul Entendement divin, en forçant le serpent à sortir de sa cachette, de son trou, en le maîtrisant et en lui arrachant son crochet venimeux. Ainsi maîtrisé, c’est-à-dire renversé par la Vérité, le mensonge ou serpent devient un bâton sur lequel on peut s’appuyer (voir Science et Santé, p. 321). Remarquons qu’être plus prudent que les serpents, c’est faire usage de la sagesse de Dieu, et non pas de la nôtre. Nul n’est capable de détecter l’erreur s’il demeure dans sa croyance à l’entendement mortel ou à la volonté humaine. Le vrai scientiste laisse la Vérité dévoiler l’erreur.

Le mensonge découvert doit être détruit, mais uniquement en étant remplacé par la vérité. Toute forme de magnétisme animal n’est que la prétendue inversion de l’activité divine du Christ, de la Vérité. Comme il a été dit précédemment, le serpent « renversé » par la Science devient un bâton sur lequel on s’appuie. Si nous laissons la Vérité dévoiler l’erreur, nous nous rendrons compte que le bâton a remplacé le serpent. Nous devons nous mettre à l’œuvre pour permettre à la Vérité de découvrir le mensonge, ce qui nécessite de notre part détermination et persévérance. C’est Dieu qui agit, mais c’est à nous qu’il incombe d’être les témoins de l’activité de la Vérité.

Jésus dit : « Je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. » (Matthieu 5:17) Ne faut-il pas comprendre : « Je suis venu non pour détruire la réalité, mais pour la rétablir dans la conscience » ? Si nous maîtrisons le serpent du matérialisme au moyen de la sagesse divine, nous deviendrons conscients de la totalité de l’Esprit et des idées spirituelles, et ce dans la mesure où nous agirons avec droiture. La Science Chrétienne ne détruit pas, elle restaure ce qui doit l’être. Même le serpent ne disparaît pas lors de son « renversement », car il devient ainsi une représentation de la sagesse véritable.

C’est dans notre propre cœur que se niche si souvent la vipère ! C’est l’endroit le plus sûr, semble-t-il, où se mettre à l’abri de toute attaque. En général, on est plus enclin à envahir le repaire de l’erreur dans le cœur ou la pensée d’autrui, parfois même sans y avoir été autorisé par la sagesse divine, plutôt que d’extirper le mal de sa propre conscience, car cela requiert un courage bien plus grand.

Manier des serpents est chose naturelle pour un scientiste chrétien. Jésus enjoignit à ses disciples de le faire, leur assurant qu’ils ne couraient aucun risque. Un scientiste chrétien qui ne maîtrise pas le magnétisme animal, faute peut-être de le faire avec l’aide de l’omnipotence divine, n’est pas un disciple authentique du Christ, ni un émule digne de notre leader. Ne pas se soucier des serpents ni des endroits où ils se cachent est contraire à l’esprit d’un scientiste chrétien. Chacun devrait agir avec discernement et s’assurer de sa capacité à accomplir ce qu’il désire au nom du Christ.

Comment être sûr d’être suffisamment qualifié, capable et compétent ? En se préparant ! Celui qui se défend chaque jour, de manière efficace, contre le magnétisme animal, constatera qu’il le maîtrise de plus en plus naturellement dans tel ou tel cas à traiter. Qu’il n’oublie pas que si le serpent à sonnette annonce l’imminence de ses attaques, la plupart des serpents sont silencieux et frappent sans prévenir ; d’où la nécessité d’être protégé et immunisé contre leur venin. L’antidote à toute morsure de serpent réside dans un mode de pensée et de vie spirituel, car seul le sens spirituel est capable d’immuniser contre l’effet hypnotique des croyances matérielles.

« Etre plus prudent que les serpents », c’est aussi ne pas se laisser abuser par le péché caché. Inversement, nous devons être « prudents comme les serpents » en cachant à l’entendement mortel nos desseins et nos projets. Le serpent est assez rusé pour dissimuler son venin, sa présence et son intention. Ayons la sagesse qui permet de détecter, d’attaquer et de détruire le serpent et son prétendu poison. Il nous faut faire preuve de discernement, d’initiative et de spontanéité en maîtrisant le mal. Notre leader explique que l’illusion de Moïse au sujet du serpent ne parvint plus à l’effrayer lorsqu’il avança la main et surmonta sa crainte. (Voir Science et Santé, p. 321)

Dans l’une des illustrations qui figurent dans Christ and Christmas, Mary Baker Eddy a placé le serpent derrière la femme. Jésus dit : « Arrière de moi, Satan ! » (Matthieu 16:23) Le roi Ezéchias chantait : « Tu as jeté derrière moi tous mes péchés. » (Esaïe 38:17) Paul se déclarait déterminé à oublier « ce qui est en arrière » (Philippiens 3:13). Un mensonge n’est jamais vrai ; l’irréel n’existe pas. Jésus le savait, il n’avait donc pas peur du magnétisme animal, autrement il n’aurait pas pu placer le serpent derrière lui. Mais notez bien ! Il ordonna à Satan, le mensonge, de disparaître derrière lui ! Il mania le serpent du magnétisme animal, avec le pouvoir de la Vérité, en sachant qu’il n’était que néant.

Rien ne peut prendre la place du Christ et de la conscience spirituelle. Méfions-nous du serpent du matérialisme, qui cache sa détermination à détruire les existences individuelles et leur utilité ainsi que l’existence et l’utilité du mouvement de la Science Chrétienne, en faisant grand cas de ce qui est prétendument matériel au détriment ou sous l’apparence de ce qui est spirituel. Il n’y a aucun lien entre le matériel et le spirituel. Si nous encourageons des croyances pernicieuses en les approuvant ou en y cédant plus ou moins ouvertement, la couvée du serpent se multipliera et augmentera nos souffrances et nos regrets. Accueillir en soi un seul démon, c’est risquer d’en voir surgir sept autres, prêts à s’installer également dans notre conscience.

Ces serpents, ou magnétisme animal, ne sont ni des personnes ni des choses, même si l’entendement mortel prétend bel et bien opérer sous cette forme. Ces serpents sont tous sans exception des concepts erronés, des croyances matérielles. Tel serpent que nous maîtrisons dans notre propre intérêt, nous le maîtrisons en même temps, et de façon impersonnelle, dans l’intérêt des autres – et en réalité, dans l’intérêt de l’humanité entière, puisque le Christ, la Vérité, qui guérit et sauve tout individu, guérit et sauve véritablement le monde entier. Représentons-nous ce jour merveilleux où « ils saisiront des serpents ; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal » (Marc 16:18). Et pour quelle raison ? Parce qu’ils seront « prudents comme les serpents » et même « plus prudents que les serpents ». Alors, « il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte ; car la terre sera remplie de la connaissance de l’Eternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent » (Esaïe 11:9).

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