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La possession

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 5 avril 2019


Les mortels croient pouvoir être les propriétaires ou les possesseurs privilégiés d’un bien. Quand une personne a acquis légalement une propriété, elle tient à l’entourer d’une clôture pour en éloigner tout individu. En vertu d’une croyance universellement acceptée, elle possède alors une parcelle de la surface terrestre, propriété privée dont la loi lui assure pleine et entière protection. Puis cette personne construit une maison et s’y installe ; c’est, dit-elle, son bien propre, nul n’a la permission de s’en approcher ou d’y entrer contre la volonté du propriétaire sans se voir considéré comme un intrus. Au stade actuel de la pensée, il est communément admis que tout bien doit nécessairement appartenir à quelqu’un, que la terre et tout ce qu’elle renferme peuvent être divisés en parts et parcelles, et que certaines personnes peuvent prétendre en posséder plus ou moins, à l’exclusion des autres. Or, tout cela repose sur la supposition que la matière est substance et que l’homme en est le possesseur.

Du fait des mécanismes illusoires de la croyance matérielle, la vérité est apparemment invertie ; les pensées s’extériorisent sous forme de choses, et certaines personnes les revendiquent, les détiennent et sont leurs maîtres. Certains ont de grands biens, d’autres en ont peu, tandis que la plupart ne possèdent rien du tout. Cette répartition apparemment inégale des possessions matérielles est un terreau pour l’envie, la jalousie et les conflits. Celui qui se voit ainsi privé de ce qu’il convoite par-dessus tout est souvent incité à recourir, pour se l’approprier, à des méthodes douteuses, quand ce n’est pas à la force brutale. On peut affirmer sans se tromper que, dans neuf cas sur dix, l’origine et l’éclatement des guerres et des conflits à travers le monde sont liés à la violation de ce qu’on nomme le droit de propriété, ou au désir d’étendre ses possessions matérielles ou sa domination.

Dès qu’un individu se trouve en possession d’une certaine quantité de matière, terres, maison ou titres divers, il est assailli par le sentiment d’être personnellement responsable de ses richesses et par la peur d’en être un jour dépossédé. Tout le système du droit de propriété et de la division de la propriété repose sur la substantialité supposée de la matière, illusion vouée à être tôt ou tard dissipée par la loi de Dieu, qui déclare que l’Entendement est la seule substance. Un tel changement ne saurait se produire tout d’un coup, mais grâce à la pensée et à la conduite justes, l’heure viendra où le vrai concept s’imposera : « A l’Eternel la terre et ce qu’elle renferme. » (Psaume 24:1) On est en droit de dire que toutes choses dans ce monde appartiennent à Dieu et que, par réflexion, elles appartiennent également à l’homme, Son image et Sa ressemblance. Lorsque, dans notre démonstration, nous aurons atteint ce point où nous sommes capables de résoudre les choses en pensées, la multiplication de telles pensées sera possible, de sorte que chacun pourra refléter et posséder tout ce qui appartient à son créateur.

Cette condition idéale prévaut déjà dans certains domaines de la pensée, par exemple en mathématiques. Supposons que les chiffres utilisés pour le calcul soient des objets matériels au lieu d’être des concepts mentaux. Dans ce cas, tout mathématicien ou tout comptable devrait se constituer une réserve de chiffres, faits d’un matériau solide, tel le bois ou le fer, qu’il rangerait sur une étagère ou enfermerait dans un tiroir. Lorsque le mathématicien voudrait utiliser les chiffres, il les sortirait, les mettrait en ordre et pourrait ainsi faire ses calculs.

Si notre comptable voyait s’épuiser son stock de chiffres en période d’activité intense, il lui faudrait s’en procurer d’autres ou peut-être en emprunter à un voisin. Il pourrait s’adresser en ces termes à l’un de ses collègues : « Pourrais-tu me prêter deux ou trois “cinq” et quelques “sept” ce matin, car je n’en ai plus ? » Et son ami lui répondrait : « Je regrette, mais je ne peux pas te rendre ce service. J’ai utilisé tant de “cinq” et de “sept” ces derniers temps que j’ai besoin de tous ceux qui me restent. » Il pourrait même y avoir une pénurie de chiffres qui touche toute la population, et l’on se disputerait les stocks restants. Le prix des chiffres monterait, et si on les considérait comme des objets de première nécessité, il s’établirait une concurrence si vive que le prix d’un stock suffisant pour effectuer un travail deviendrait disproportionné par rapport au coût de production, ce qui réduirait bien des gens à s’en passer.

Une telle situation est cependant impossible, car les chiffres ne sont pas des choses mais des idées, et de ce fait ils sont partout disponibles en quantité illimitée. Nulle manœuvre de l’entendement mortel ni aucune combinaison de spéculateurs ne peuvent nous retirer un seul chiffre ou nous empêcher d’accéder instantanément à la quantité exacte dont nous pourrions avoir besoin. Aucun pays n’est jamais entré en guerre pour tenter de s’approprier une part supplémentaire de table de multiplication ; personne n’a jamais été reconnu coupable de se servir de chiffres dérobés à son voisin.

Les chiffres ne sont pas des choses mais des idées ; ce sont des concepts ou représentations mentales, et ils sont donc à la disposition de chacun. Un jour on comprendra que cela n’est pas seulement vrai pour les chiffres. En effet, tout prétendu objet matériel perçu dans l’univers n’est que la contrefaçon de quelque idée divine, et non la représentation qu’en donne l’entendement mortel. Le jour viendra où l’entendement mortel renoncera à sa croyance que les idées sont représentées par des objets matériels. Quand ce jour sera venu, nous n’aurons plus peur de perdre ou de voir endommagé ce que nous comprendrons être une idée et non une chose. Nous saisirons alors toute la portée de ces paroles de Jésus : « Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent ; mais amassez-vous des trésors [idées justes] dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. » (Matthieu 6:19, 20)

Peut-être vous demanderez-vous ce que tout cela a à voir avec notre démonstration actuelle. Les choses sont étroitement liées. Les scientistes chrétiens jouiront d’une plus grande tranquillité d’esprit et s’affranchiront davantage du poids des responsabilités si leurs pensées empruntent des voies justes et s’ils s’attachent à mettre immédiatement en pratique les enseignements de la Science Chrétienne. Lorsqu’un homme s’occupe d’une affaire qu’il croit être la sienne propre, dont il pense être à la fois le créateur et le propriétaire, et dont il se considère personnellement responsable de la réussite, il risque en pareil cas d’avoir un lourd fardeau à porter. Il peut faire de mauvaises affaires, perdre des clients et se voir exposé aux croyances qui s’attachent au genre d’activité qu’il exerce. Tant qu’il a le sentiment que cette affaire lui appartient en propre, il ne sera jamais à l’abri de quelques-unes des croyances innombrables que l’on suppose liées aux affaires en général et à cette branche d’activité en particulier. La solution consiste à affirmer avec compréhension que tout est Entendement et les idées de l’Entendement, et que son affaire n’est en rien limitée ni matérielle. Si Dieu est le créateur de tout, et si tout dans l’univers Lui appartient, l’affaire que la personne en question regarde comme sienne appartient en réalité à Dieu ; et l’homme n’en devient le maître que dans la mesure où il se conforme au Sermon sur la montagne dans ses pensées et ses activités journalières. S’il reconnaît ce fait et applique à son travail ce qu’il comprend du Principe de la Science Chrétienne, ses craintes et ses doutes s’évanouiront. Il se trouvera en mesure de diriger et d’exploiter son affaire selon les règles divines, et l’autorité et le pouvoir de décision dont il fera preuve seront entièrement déterminés par la façon dont lui-même se soumet à la direction infaillible de l’Entendement divin.

Lorsqu’une femme se considère comme propriétaire de sa demeure et de tout ce qui s’y trouve, et qu’elle croit que les meubles et les installations lui appartiennent en propre, de même que tous les autres objets dont est monté son ménage, elle risque de se sentir un jour accablée de responsabilités au point de s’estimer parfaitement incapable de dominer la situation. Mais si elle est prête à laisser Dieu diriger sa maison, à convertir les choses en pensées, à comprendre que « toutes choses ont été faites par [Lui], et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans [Lui] » (Jean 1:3), si elle prend conscience du fait que l’intelligence divine gouverne et dirige les employés de maison, son foyer et tout ce qu’il renferme, alors tout souci, toute crainte, toute incertitude la quittera aussitôt, et elle s’apercevra que la loi divine de la paix et de l’harmonie règne en maître chez elle. Si elle comprend que tout dans sa demeure est destiné à exprimer au grand jour la loi de la perfection, les choses se dérouleront bien plus harmonieusement pour tous ceux qui y vivent ; et ceux qui viendront dans sa maison y trouveront la paix et la joie.

Un autre aspect de la possession reflète peut-être l’une des croyances mortelles les plus fortes. Les parents se croient des créateurs privilégiés ; ils croient pouvoir usurper le pouvoir créateur de l’Entendement et avoir des enfants bien à eux, enfants dont l’éducation, l’instruction et le bonheur futur relèvent de leur seule responsabilité. Une telle attitude de la part des parents ouvre grand la voie à l’éventualité d’un échec, et les épreuves et les tribulations, qui sont supposées aller de soi lorsqu’on a des enfants et qu’on doit les encadrer, les assaillent de tous côtés. Il leur faut apprendre que Dieu est le seul Père et la seule Mère, que l’homme est Son enfant, qu’il n’est ni physique ni matériel mais spirituel, et qu’il reflète et exprime la sagesse, l’amour et l’intelligence de l’être infini. Adopter cette façon de penser a pour effet immédiat d’éliminer le faux sens de responsabilité imposé aux parents par l’entendement mortel. Ces derniers peuvent alors faire légitimement confiance à Dieu pour prendre soin de leurs enfants, sachant que rien ne saurait s’opposer à l’harmonie liée à la protection divine.

Tout appartient à Dieu, rien ne nous appartient. L’homme n’est ni un créateur ni un possesseur. En tant que scientistes chrétiens, il nous est possible de commencer à le comprendre dès maintenant, et le résultat suivra, rapide et satisfaisant. Mais renoncer à toute notion de possession personnelle ne veut pas dire sacrifier tout ce qui nous est cher ou être réellement privé de quoi que ce soit. Au contraire, cela signifie avoir peu à peu en notre possession tout ce qui en vaut la peine, grâce à une meilleure compréhension du fait que tout est Entendement et les idées de l’Entendement. Le simple renoncement à quelque chose n’est pas en soi une vertu, et l’on ne gagne rien à se forcer à l’humilité. Il est vrai que beaucoup de choses doivent être abandonnées, mais ce sont toujours d’anciennes croyances décevantes. Leur disparition progressive fait place à des idées justes, qui nous procurent un sentiment de liberté, de force et de richesse d’une intensité jusque-là inconnue.

« On donnera à celui qui a ; mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a. » (Marc 4:25) Que voulait dire Jésus par cette déclaration ? Certainement ceci : celui qui possède l’idée juste est celui qui « a » réellement quelque chose, et ses possessions ne peuvent qu’augmenter ; tandis que celui qui a des pensées erronées est celui qui « n’a pas » et qui perdra nécessairement même ce qu’il semble avoir. Il nous faut donc changer de méthode de pensée. « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » (Matthieu 6:33) Ces paroles de Jésus ne peuvent se réaliser que grâce à la Science Chrétienne.

Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, déclare : « En maintenant l’idée juste de l’homme dans ma pensée, je peux améliorer mon individualité, ma santé et ma moralité ainsi que celles des autres. » (Ecrits divers 1883-1896, p. 62) Tout s’accomplit grâce à l’idée juste qui s’affirme dans la conscience humaine et nous dépouille de nos fausses croyances. La seule chose qui puisse arriver avec le sens humain des choses, c’est qu’il disparaisse à mesure que nous appréhendons la vérité. 

La pensée s’extériorise selon une loi de la métaphysique. Dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy écrit : « Fixez fermement votre pensée sur ce qui est permanent, bon et vrai, et vous le ferez entrer dans votre existence dans la mesure où cela occupera vos pensées. » (p. 261) Il est donc évident que l’idée juste en Science Chrétienne trouve son expression naturelle et conduit la pensée à la démonstration. Quand nous parviendrons au stade où il nous sera possible de voir que toutes les choses matérielles ne sont que des croyances, lesquelles peuvent se transformer et s’améliorer si l’on s’attache à l’idée juste, alors nous commencerons à faire l’expérience de ce à quoi Paul fait allusion quand il déclare : « Ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. » (I Corinthiens 2:9)

A ce propos un autre genre de raisonnement vient à l’esprit : en dépit des faits de l’être, les mortels se croient possesseurs d’un entendement séparé de Dieu, qu’ils considèrent comme leur appartenant en propre, et qui leur permet de penser et de vouloir ce qui leur plaît. Cette croyance aboutit à une autre conclusion erronée, à savoir que l’entendement mortel nous a créés et mis en possession d’un corps physique, comprenant des yeux, des oreilles, des poumons, un estomac, etc., que nous croyons matériels et dont nous nous sentons responsables du bon état. Lorsque cette erreur s’empare de nous, l’entendement mortel prétend ensuite pouvoir nous priver de la vue, de l’ouïe, etc., ou il prétend, par exemple, que notre estomac risque d’être dérangé ou atteint de quelque affection. Tout cela provient de la croyance à un autre créateur en dehors de Dieu, à une autre intelligence et à un autre pouvoir auxquels nous nous soumettons. « Ne savez-vous pas, dit Paul, qu’en vous livrant à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez ? » (Romains 6:16) Le seul remède aux maux de la chair consiste à corriger les fausses croyances qui les produisent, en appliquant l’idée juste. Faute de comprendre cela, les scientistes chrétiens n’accomplissent pas toujours les guérisons rapides dont ils sont capables. Dans le livre d’étude, Science et Santé, l’auteure écrit : « En ne percevant pas les points métaphysiques essentiels, en ne voyant pas comment l’entendement mortel influe sur le corps – agissant favorablement ou défavorablement sur la santé, aussi bien que sur les mœurs et le bonheur des mortels – nous nous trompons dans nos conclusions et nos méthodes. Nous jetons l’influence mentale du mauvais côté, et par là même nous faisons du mal à ceux que nous voudrions bénir. » (p. 397)

Dans le mode de pensée de l’entendement mortel, les pensées s’extériorisent en tant que matière – ce que nous appelons le corps. Quand nous comprendrons ce qu’enseigne la Science Chrétienne au sujet de l’extériorisation de la pensée, nous verrons que le concept humain du corps est un produit mental, ni plus ni moins que l’expression visible de la pensée. Par conséquent, pour guérir ce qui semble être un état physique pathologique, il nous faut rejeter toute conception matérielle du corps et reconnaître que c’est un pur produit mental, un état objectivé du sens matériel, qui, lorsqu’il est corrigé par l’idée spirituelle que l’on substitue à la fausse croyance, laisse place à la santé et à l’harmonie conformément à la loi de Dieu.

Dieu est le seul créateur, et tout ce qu’Il crée doit forcément être semblable à Lui. L’homme n’est pas formé de chair, de sang, d’os et de nerfs ; au contraire, il est un agrégat individualisé d’idées justes, l’idée composée de Dieu, comprenant toutes ces idées justes. « Pour Dieu, connaître c’est être », déclare Mary Baker Eddy (Non et Oui, p. 16). La connaissance, c’est l’être ; donc ce que l’homme connaît constitue son être, et la vraie conscience consiste en la réflexion des idées justes, déjà présentes dans l’Entendement divin. Il est scientifiquement impossible d’introduire une pensée erronée dans la conscience, et il ne peut y avoir aucune imperfection dans l’Entendement, car tout ce qui y est inclus est parfait et inviolable, et ne saurait en aucune manière être modifié ni altéré. Rien d’autre n’existe que Dieu et ce qu’Il crée ; par conséquent il n’existe qu’une seule idée juste de toute chose, depuis la plus humble jusqu’à la plus grande, car « l’Entendement divin maintient distinctes et éternelles toutes les identités, depuis celle d’un brin d’herbe jusqu’à celle d’une étoile », comme le dit notre livre d’étude (Science et Santé, p. 70).

En s’efforçant de voir matériellement, la croyance mortelle crée l’œil humain et déclare que c’est l’organe de la vue, alors qu’en réalité la vue est une qualité de l’Entendement, entièrement indépendante de l’iris, de la pupille, du cristallin et des autres éléments constitutifs de l’organe visuel. Lorsque Jésus disait : « L’œil est la lampe du corps » (Matthieu 6:22), il ne faisait pas allusion à un sens matériel de l’œil, mais au discernement mental ou spirituel dont l’Entendement divin a doué l’homme. Or, n’oublions jamais que l’homme n’est pas un objet matériel mais qu’il est de nature mentale, c’est-à-dire qu’il est l’image et la ressemblance de l’Entendement, la représentation, l’expression ou reflet d’idées seules. L’existence d’yeux parfaits – le discernement spirituel – ne fait aucun doute. Il est tout aussi vrai que l’image ou reflet de l’Entendement divin, l’homme, est dotée de toutes les facultés spirituelles incluses dans cet Entendement. La connaissance de ce fait peut redonner une vue parfaite à des yeux malades, de même qu’elle est capable de restaurer ce qu’on appelle la substance consumée des poumons. Remarquez à cet égard ce que dit Mary Baker Eddy dans Science et Santé : « Les facultés indestructibles de l’Esprit existent sans les conditions de la matière et aussi indépendamment des fausses croyances d’une prétendue existence matérielle. » (p. 162) Le seul œil qui existe véritablement, c’est la qualité de l’intelligence divine à la base de ce qu’on appelle l’œil humain et dont cet œil humain n’est que la contrefaçon.

Il en est de même de ce que l’entendement mortel appelle le cœur, le foie, les poumons, tout ce qui contribue à former le prétendu corps matériel. L’entendement mortel affirme que l’homme est un organisme matériel, mais les croyances de cet entendement sont dépourvues de réalité, et le fait demeure que le seul homme qui soit et qui puisse jamais être est l’idée spirituelle composée dont cet organisme matériel est la contrefaçon. Etant donné qu’il ne peut y avoir qu’une idée juste correspondant à chaque chose, il n’existe qu’un seul concept exact de ce que, par exemple, l’entendement mortel appelle l’estomac. L’estomac n’est pas formé de matière, ce n’est pas une chose matérielle. C’est un concept mental, une pensée, dont la substance est dans l’Entendement. Le concept matériel de tout organe physique est erroné et trompeur, et il devra finalement être détruit. « Tout objet dans la pensée matérielle sera détruit, mais l’idée spirituelle, qui a sa substance dans l’Entendement, est éternelle », écrit Mary Baker Eddy (Science et Santé, p. 267). Et ailleurs elle précise : « Mais, dites-vous, une pierre est-elle spirituelle ? Pour le sens matériel erroné : Non ! Mais pour le sens spirituel infaillible, c’est une toute petite manifestation de l’Entendement, un type de substance spirituelle, “la substance des choses qu’on espère”. » (Ecrits divers 1883-1896, p. 27)

Il est temps que les scientistes chrétiens cessent de vouloir soigner des organes malades, et qu’ils s’emploient à remplacer leurs modèles imparfaits par des idéaux meilleurs et plus élevés, ce qui constitue la seule vraie méthode de guérison. Dieu est la loi de la santé et de l’harmonie pour toutes Ses idées ; en outre, la loi divine qui régit l’idée spirituelle parfaite est également la loi de la perfection qui s’applique à toutes les croyances humaines, y compris chaque organe du corps humain. Ce que Dieu connaît s’agissant des mains, des pieds, des yeux, constitue tout ce qu’il y a à savoir à leur sujet. Il ne les connaît pas sous une forme matérielle mais comme des idées parfaites, harmonieuses et utiles, dont l’identité est distincte et éternelle. Pour celui qui se fait une conception erronée des mains, des pieds, des yeux, il n’y a pas d’autre salut que de remplacer les objets des sens par les idées de l’Ame. Ces idées sont parfaitement réelles et tangibles, et elles sont à la portée de tous ceux qui se tournent vers l’Entendement divin pour être guidés. Si le corps d’une personne venait à subir des lésions, ce serait sa croyance corporelle, sa conception du corps qui serait affectée, et non l’idée de Dieu. Le remède consisterait à abandonner au plus vite cette croyance erronée et à s’attacher à l’idée incorporelle de Dieu. « Attache-toi donc à Dieu, et tu auras la paix », dit la Bible (Job 22:21).

DansLa Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, Mary Baker Eddy écrit : « Ni l’Ancien ni le Nouveau Testament ne donnent de raisons ni d’exemples en faveur de la destruction du corps humain, mais au contraire ils en donnent en faveur du rétablissement du corps à la vie et à la santé comme preuve scientifique de “Dieu avec nous”. La Vérité a le pouvoir et la prérogative de détruire toute maladie et de ressusciter les morts – même de rétablir Lazare tel qu’il était. Le corps spirituel, l’idée incorporelle, vint avec l’ascension. » (p. 218)

On ne peut avoir d’autre corps que la seule idée parfaite et incorporelle. L’homme étant l’idée composée de Dieu, il s’ensuit naturellement que tout ce que renferme sa conscience doit être spirituel et parfait, sinon il ne s’agit pas de cette conscience que Dieu connaît et que l’homme doit avoir.

Nous ne pourrons jamais spiritualiser la matière, mais il faut que notre croyance erronée, qui se présente sous l’apparence de la matière, soit corrigée et, ainsi, spiritualisée. Pour guérir un cœur malade, ce qui n’est rien d’autre qu’une fausse croyance, il convient de rejeter le témoignage du sens matériel et d’affirmer la présence de l’idée de Dieu, de façon à corriger le concept incorrect. Il n’est pas nécessaire de savoir exactement quelle est l’idée spirituelle derrière la croyance humaine concernant le cœur. Il suffit de savoir que la conception que l’on se fait du cœur, qui semble être matériel, est erronée. Il existe bien une idée divine dont la croyance humaine concernant le cœur est une contrefaçon, et cette idée est présente ici même, dès maintenant, et il n’y en a pas d’autre. Comme il est énoncé dans Science et Santé : « Examinés à la lumière de la Science divine, les mortels présentent plus qu’on ne discerne à la surface, puisque les pensées inverties et les croyances erronées sont forcément des contrefaçons de la Vérité. » (p. 267) Si quelqu’un croit avoir une maladie d’estomac, le seul remède consiste à reconnaître la fausseté de tout ce que dit l’entendement mortel concernant l’estomac, et à revendiquer la possession de l’idée divine, laquelle constitue la seule et parfaite réalité.

Toute maladie est due à une fausse croyance, et le seul remède est d’acquérir l’idée juste. Chaque idée spirituelle ayant pour contrefaçon une croyance matérielle, on comprend ce qu’entend Mary Baker Eddy quand elle dit : « La Science divine, s’élevant au-dessus des théories physiques, exclut la matière, résout les choses en pensées, et remplace les objets du sens matériel par les idées spirituelles. » (Science et Santé, p. 123) S’il n’existait pas d’idées spirituelles pour remplacer les objets du sens matériel, nos croyances à la maladie ne pourraient jamais être corrigées et notre corps ne serait jamais guéri scientifiquement. Dieu n’est pas séparé de Ses idées ; l’idée spirituelle de toute chose est toujours présente, et elle est dotée de la puissance et de l’activité de l’Entendement infini. Lorsqu’on applique cette idée spirituelle à la croyance erronée, il s’ensuit un résultat harmonieux.

S’il est exact que la croyance corporelle erronée prend la forme d’un état matériel pathologique, l’idée juste à même de corriger cette fausse croyance doit forcément produire une amélioration de la manifestation physique. On ne peut jamais guérir en tentant de faire agir le pouvoir de la Vérité sur un corps malade. C’est le pouvoir de la Vérité s’exerçant sur une croyance à la maladie qui effectue la guérison.

La Science Chrétienne est une science exacte, c’est pourquoi aucune déviation par rapport à son Principe et à ses règles n’est admissible. Pour en démontrer les vérités, il faut que celui qui l’étudie soit à même de remplir les conditions requises. Jésus dit : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » (Jean 8:32) Par conséquent, pour démontrer la Science Chrétienne, il est absolument nécessaire de connaître la vérité qu’elle enseigne.

Nous sommes tous plus ou moins victimes de la croyance que l’homme est un être humain séparé de son créateur, doté d’un esprit et d’une intelligence qui lui sont propres. Cette croyance doit être détruite, et la seule manière d’y parvenir, c’est de garder constamment à la pensée l’idée juste, et d’affirmer la présence et l’activité de toutes les idées de Dieu. A mesure que ces idées nous paraîtront plus réelles, le soi-disant entendement humain disparaîtra, et nous constaterons que nous devenons de plus en plus semblables à Lui, c’est-à-dire de plus en plus semblables à la sagesse infinie, à la Vérité et à l’Amour. Alors s’accompliront ces paroles du prophète : « La terre sera remplie de la connaissance de l’Eternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent. » (Esaïe 11:9)

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