On était samedi matin. Andy était encore au lit. Jodie, confortablement installée sur le canapé, lisait un livre quand maman l’a appelée.
Jodie a eu la surprise d’entendre sa mère lui dire : « Andy ne se sent pas bien ce matin. Il ne veut pas se lever. Je prie avec lui mais il faut que je me prépare pour aller travailler. Peut-être que tu pourrais aller lui parler. Je prie aussi. »
Jodie savait que lorsque sa mère lui demandait de parler à Andy, elle voulait qu’elle rappelle à son petit frère certaines des choses qu’il apprenait au sujet de Dieu et de l’homme, à l’école du dimanche de la Science Chrétienne. Jodie a répondu « OK » mais elle ne savait pas trop ce qu’elle allait lui dire.
Assise sur le bord du lit de son petit frère, Jodie a réfléchi pendant une minute. Elle s’est souvenue qu’ils avaient été tous les deux guéris rapidement des oreillons et que le pied d’Andy avait guéri aussi rapidement quand une brique lui était tombée dessus. Il y avait eu d’autres guérisons. « Merci, mon Dieu », a dit Jodie pour la tendresse et l’amour dont Il les entourait.
Andy venait juste de commencer à aller à l’école du dimanche, et il savait déjà beaucoup de choses au sujet de Dieu. Il savait que Dieu est Amour et qu’Il est bon. A l’école du dimanche il apprenait aussi que Dieu est parfait et que l’homme est Son reflet parfait. Etre le reflet de Dieu veut dire être la ressemblance de Dieu, l’Esprit. Il savait que le reflet de Dieu n’a que ce qui vient de Dieu. Dieu, le bien, ne peut pas non plus être malade ni imparfait. Reflet de Dieu, Andy était forcément parfait, tout comme Dieu.
Andy était couché sur le ventre, la tête sous son oreiller. Il savait que Jodie était là, mais il ne disait rien.
Soudain, Jodie a su exactement ce qu’il fallait dire : « Pauvre Dieu ! » Andy a soulevé l’oreiller pour regarder sa sœur.
« Pauvre Dieu ! » a-t-elle répété. Puis elle a ajouté : « Il doit se sentir vraiment mal aujourd’hui. J’imagine qu’Il ne va pas nous aider, qu’Il ne va pas s’occuper de nous, parce qu’Il est trop malade. »
Andy s’est retourné et a regardé sa sœur avec étonnement. « Non ! a-t-il répondu. Dieu n’est pas malade. Il ne peut pas être malade, Il est parfait. »
« Alors tu ne peux pas être malade non plus, a dit Jodie. Tu es le reflet de Dieu et tu ne peux être que Sa ressemblance. Donc si tu es malade, Dieu doit l’être aussi. »
Andy se rendait bien compte qu’il n’arrivait à rien. Comment lui faire comprendre ? Peut-être qu’il fallait parler plus fort. « Impossible ! s’est écrié Andy. Madame Johnson, ma monitrice à l’école du dimanche, a dit que Dieu est Esprit. C’est dans la Bible. C’est pour ça qu’Il est parfait. » Dieu n’est pas matériel, alors Il ne peut pas être malade. Il ne connaît que le bien, et la maladie, Il ne sait pas ce que c’est. Il n’a jamais créé la maladie.
– Est-ce que tu es le reflet de Dieu ? lui a demandé Jodie.
– Oui ! a crié Andy.
– Alors, si Dieu n’est pas malade, comment est-ce que tu peux être malade ? a demandé Jodie.
– Je ne suis pas malade ! a crié Andy.
– Alors pourquoi est-ce que tu restes au lit ? a demandé Jodie en se mettant à rire.
– Je ne reste pas au lit ! a crié Andy en riant aussi et en sortant des couvertures.
Maman est entrée dans la chambre pour voir ce qui se passait, au moment où Andy sortait de son lit. Il l’a regardée en lui disant : « Dieu n’est pas malade aujourd’hui, et moi non plus. » Elle l’a embrassé bien fort et lui a rappelé ce que Jésus-Christ a dit : « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » (Matthieu 5:48)
« Dieu est parfait, alors Il n’est jamais malade. Il m’aime tellement qu’Il m’a créé parfait comme Lui », a répondu Andy. Ensuite, il s’est habillé et tout le monde est descendu prendre le petit-déjeuner.
Andy était tout à fait guéri. Après le petit-déjeuner, il est allé retrouver son meilleur copain qui habite à côté. Les deux garçons se sont bien amusés à jouer avec leurs camions dans le bac à sable.
