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La pratique de la guérison n’est pas une cure par la parole

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 14 août 2017

Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Sentinel du 23 mai 1988


La pratique de la guérison n’est pas une cure par la parole

Une amie me parlait d’une personne qui lui avait demandé de l’aider à guérir par la Science Chrétienne. Elle n’a, bien sûr, rien dit qui puisse trahir la confiance de cette personne. Mais c’était sa première expérience de ce genre, et elle me racontait avec délectation que beaucoup de choses lui avaient été « révélées » grâce à ses prières. Elle m’a expliqué qu’elle parlait souvent avec le patient de tout ce qui avait besoin d’être rectifié avant que la guérison puisse avoir lieu.

Je n’ai pu résister à l’envie de lui demander si elle serait déçue de voir la guérison arriver trop vite. Nous avons tous deux ri, et elle a compris où je voulais en venir.

Attendons-nous davantage à guérir sans avoir besoin de passer par toute une série de recommandations et conseils humains. Si la prière peut en effet mettre en évidence aux yeux du patient et du praticien des habitudes de pensée qui nécessitent d’être corrigées, pour autant la guérison en Science Chrétienne n’est pas une cure par la parole, un examen psychologique de la personnalité, ou une exhortation à confesser ses péchés. Même si le traitement par la Science Chrétienne requiert parfois un certain temps, il repose néanmoins sur le solide fondement de la prière dans laquelle on reconnaît avec confiance et obéissance l’unique Entendement, Dieu, et non sur l’activité débordante de l’esprit humain.

Répondant à une question sur la pratique de la guérison, Mary Baker Eddy fit un jour observer ceci : « Il n’est pas nécessaire de faire de chaque patient un étudiant afin de guérir la maladie dont il souffre, si c’est là ce que vous voulez dire. S’il en était ainsi, la Science serait d’une valeur pratique moindre. Beaucoup, parmi ceux qui demandent de l’aide, ne sont pas prêts à suivre un cours en Science Chrétienne. » (Ecrits divers 1883-1896, p. 38)

A ses tout débuts, la Science Chrétienne a, bien sûr, guéri des gens qui venaient de milieux religieux très divers, voire d’aucun. Ils reflétaient des degrés d’éducation, de moralité et de spiritualité différents.

Un jeune homme, atteint d’une balle au cœur, était sur le point de mourir aux dires de sa famille et des médecins qui l’avaient examiné. Il ne connaissait rien de la Science Chrétienne, il avait perdu conscience et ne pouvait donc pas parler avec le praticien. Pourtant, son état s’améliora quelques minutes après le début d’un traitement par la prière, et il fut tout à fait guéri en peu de temps. Sans avoir discuté de la théologie de la Science Chrétienne, il reprit conscience avec un grand désir de mettre cette Science en pratique, car il demanda aussitôt : « Est-ce là quelque chose que je puisse apprendre, et faire pour autrui ? » Il devint par la suite praticien de la Science Chrétienne. (Ce témoignage a été publié dans La Science Chrétienne : un siècle de guérisons, p. 21 à 25. On trouvera un ancien récit d’une guérison similaire dans Ecrits divers, p. 440)

Nul doute que les chrétiens peuvent et doivent s’encourager mutuellement, s’aider à orienter leurs pensées vers Dieu. Les praticiens de la Science Chrétienne peuvent faire part d’exemples, d’idées inspirées, de vérités spirituelles spécifiques. Il n’y a pas de raison qu’ils ne manifestent beaucoup de bienveillance, d’amour et de patience. Cependant,  quand quelqu’un demande un traitement à un(e) scientiste chrétien(ne), il ou elle ne cherche pas un compagnon de substitution ni un conseiller, mais fait appel à la prière qui s’applique à le voir ou à la voir dans la vérité spirituelle radicale de l’être de Dieu tout-puissant et toujours présent, ce qui exclut tout autre pouvoir ou tout autre facteur apparent. Cette prière s’accompagne éventuellement de conseils pour l’étude spirituelle ; elle n’est pas toujours précédée d’une longue conversation.

A titre d’exemple, je me souviens avoir souffert d’une douleur persistante. Un soir, la douleur était telle que j’en venais à trembler. J’avais eu le même genre de problème plusieurs années auparavant, et la Science Chrétienne m’avait guéri en une semaine. Cette fois-ci, cela semblait plus difficile. J’ai eu une brève conversation avec un praticien, ce soir-là, et je lui ai demandé s’il pouvait prier avec moi. Quelques minutes plus tard, la douleur a diminué, puis elle a cessé. Ce problème a disparu il y a de cela vingt-cinq ans.

Quel que soit le temps qui s’écoule avant la guérison, celle-ci ne repose pas sur la persuasion verbale ni même sur une éducation progressive, mais sur le fait spirituel et scientifique de la réalité divine universelle. Quand on reconnaît que la réalité ne comprend ni maladie, ni douleur, ni mal, mais uniquement la bonté de Dieu, l’expérience humaine s'ouvre alors à une conception très différente de la vie. Il arrive souvent que le praticien et le patient aient besoin de faire un pas fondamental dans leur croissance spirituelle pour parvenir à cette prise de conscience. Comme l’écrit Mary Baker Eddy, la fondatrice de la Science Chrétienne : « C’est par la repentance, le baptême spirituel et la régénération que les mortels se dépouillent de leurs croyances matérielles et de leur fausse individualité. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 242)

Christ Jésus évoque ceux qui pensent à tort que Dieu les exaucera « à force de paroles » (voir Matthieu 6:7). Dieu n’a, bien sûr, pas besoin d’être informé de quelque chose qu’il Lui est impossible de connaître, puisqu’il ne saurait y avoir de défaut dans l’homme, Son expression parfaite, Son image et Sa ressemblance. De même, la seule et unique intelligence de l’univers, Dieu, l’Entendement, exprimée en l’homme, n’a pas besoin d’être persuadée d’agir. Et l’homme, c’est-à-dire notre véritable identité et celle de ceux pour qui nous prions, a un seul Entendement.

Quand nous parlons, n’oublions pas que la conversation doit reposer sur l’écoute de Dieu avant tout, et nous constaterons alors que les mots sont moins nécessaires, que l’amour est plus efficace, le point de vue spirituel mieux inspiré, et que les guérisons sont plus nombreuses.

Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Sentinel du 23 mai 1988

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