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Pour les jeunes

Pas de soucis, Dieu s’en occupe

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 21 août 2017

Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Journal d’octobre 2005


Ce n’était pas une question d’image. Il s’agissait de maîtrise de soi, et s’il y avait une chose dans ma vie que je me sentais capable de contrôler, c’était bien la quantité de nourriture que je consommais.

Tout a commencé lorsque j’ai eu l’impression de n’avoir plus le contrôle de rien. Vers la fin de ma première année de lycée, le groupe d’amis très soudé que je fréquentais a commencé à se séparer. Même si, intellectuellement, je savais que les changements en amitié étaient normaux, ce changement m’a fait flipper. D’une certaine façon, je m’en sentais personnellement responsable. Et comme il semblait que je ne pouvais rien faire pour que mes amis restent ensemble, je me suis sentie complètement désemparée.

Je me sentais mieux quand je contrôlais ce que je mangeais, et j’ai fini par ne plus m’alimenter. Cesser de manger me donnait une fausse impression d’ordre et de maîtrise. Chaque fois que je sautais un repas, j’avais un sentiment de pouvoir. C’était presque comme si j’étais capable de me faire croire que rien ne s’effondrait autour de moi et que j’étais celle qui contrôlait tout.

Au début, ce que je faisais a paru plutôt bizarre aux gens : mes habitudes alimentaires inhabituelles et tout ça. Mais bientôt, ils se sont rendu compte que quelque chose n’allait vraiment pas chez moi. Malheureusement, cela ne faisait que m’encourager dans ce comportement. Dès que quelqu’un s’inquiétait, je réagissais avec encore plus d’indignation, comme si cette personne essayait de me dominer et de prendre le contrôle de ma vie.

Au début de ma deuxième année, les choses en étaient arrivées à un point tel que, deux semaines après la rentrée, mon école m’a demandé de partir me soigner. J’étais furieuse. Même si je savais au fond de moi que tout le monde cherchait simplement à m’aider, j’étais tellement enfermée dans mon comportement entêté que je ne le percevais pas ainsi.

Et pourtant, je savais que j’avais besoin d’aide. Mon père, qui était seul à m’élever, avait fait de son mieux pour m’aider. Il priait pour moi et s’efforçait sans cesse de me faire manger. Il gardait la maison bien approvisionnée juste au cas où je déciderais que j’avais envie de quelque chose. Et c’est justement cela qui a déclenché dans ma vie un premier tournant décisif. Un soir, dans la cuisine, il tenait à la main un nouveau bonbon qu’il avait acheté pour moi, et je me suis dit : Ce serait la fin de tout ça si seulement je me mettais à manger ce bonbon. Mais j’en étais incapable. Je ne pouvais tout simplement pas me résoudre à manger du chocolat. C’est là que je me suis rendu compte qu’il n’y avait plus d’issue. Par la force de volonté, je m’étais mise dans cette situation, mais même cette volonté n’avait pas le pouvoir de m’en sortir.

Mon père m’a fait téléphoner à un praticien de la Science Chrétienne pour qu’il m’aide par la prière. Et après mon départ de l’école, mon père a pris des mesures pour que je passe mes journées chez une nurse de la Science Chrétienne. En gros, je me suis sentie piégée. La nurse était sévère avec moi (c’était une fermeté affectueuse, me direz-vous) car elle ne m’autorisait pas à rester sans manger, et je ne pouvais me cacher nulle part. J’ai commencé à manger trois repas normaux par jour et à reprendre un peu de poids. Mais dans ma tête, je déprimais toujours.

Pourtant, petit à petit, je faisais des progrès. Parmi les choses dont nous avons parlé, le praticien et moi, il y avait un verset de la Bible qui dit : « Mangez ce qui vous sera présenté. » (Luc 10:8) J’ai commencé à me rendre compte que le problème, ce n’était pas tant de savoir si je mangeais ou pas, mais de regarder bien en face ce qu’il me fallait affronter et d’aller de l’avant. Tout comme pour la nourriture, il fallait simplement que j’y aille une bouchée à la fois, pas à pas, et cela impliquait de faire confiance à Dieu et de Le laisser contrôler ma vie.

C’était dur de renoncer à cette volonté farouche dont je me sentais remplie, et puis j’ai lu un passage dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy, qui appelle la volonté une « tendance animale » et dit ceci : « La volonté — aveugle, opiniâtre et impétueuse — coopère avec les appétits et les passions. De cette coopération provient le mal qu'elle renferme. De là aussi vient son impuissance, puisque toute puissance appartient à Dieu, le bien. » (p. 490) Pour la première fois, j’ai vu qu’il n’y avait rien de bon ni d’attrayant dans l’exercice de la volonté et qu’en réalité, je ne voulais rien avoir à faire avec cette mentalité, parce qu’elle n’avait rien de divin. Je me suis aussi rendu compte que ce serait peut-être une bonne chose de renoncer à tout contrôler. C’est Dieu qui a le pouvoir de toute façon, et Son plan est probablement bien meilleur que le mien.

J’ai aussi raconté au praticien ce qui se passait avec mes amis, et nous avons prié pour savoir que j’étais toujours à la bonne place, au bon moment, en bonne compagnie. Et cela, parce que Dieu est le Principe divin et qu’Il harmonise toujours tout de la bonne façon. Et puis Il est Amour, l’Amour pur. Donc, ne pas me sentir aimée et ne pas avoir d’amour dans ma vie n’aurait tout simplement aucun sens. C’était à l’Amour de prendre soin de moi, et j’apprenais que je pouvais m’en remettre à Lui pour cela.

C’était un tel soulagement de comprendre que je n’étais pas chargée de tout faire fonctionner parfaitement, mais que Dieu accomplissait déjà ce travail.

Ce qui m’a donné le plus de mal, c’était la colère que je ressentais parce que je ne pouvais pas aller à l’école. Je suis une bonne élève, et je trouvais injuste que des gens m’empêchent d’être là où je considérais devoir être. Un soir, mon père m’a fait remarquer que de ne pas être à l’école, c’était peut-être ce dont j’avais besoin, mais je ne voyais pas la chose de cette façon. Il m’a encouragée à écouter Dieu et à accepter Son plan, c’est-à-dire savoir avec confiance que j’avais une bonne vie et qu’elle allait dans le bon sens, dans tous les domaines.

Cette conversation a été le moment décisif, et j’ai littéralement amorcé un virage à 180° dans ma façon de voir les choses. J’ai compris qu’en réalité, absolument rien ne se passe sans que Dieu le contrôle, et que, si je renonçais à ma façon de voir les choses pour céder à la Sienne, je percevrais réellement l’ordre parfait qui régnait déjà dans ma vie. Dieu m’aimait à fond et cet amour s’exprimait de toutes sortes de manières dont je n’avais pas pris conscience jusque-là, à travers mon père, la nurse, le praticien, ma meilleure amie qui était restée à mes côtés jusqu’au bout, à travers les élèves à l’école que je ne connaissais pas vraiment. Je me suis rendu compte qu’il ne s’était pas passé un moment où Dieu ne prenait pas soin de moi, et que je pouvais Lui faire confiance. Quand il serait temps de retourner à l’école, j’y serai.

J’avais éprouvé tant de stress à m’efforcer de contrôler le moindre détail de ma vie que je n’avais jamais rien ressenti d’aussi génial que cette prise de conscience. C’était un tel soulagement de comprendre que je n’étais pas chargée de tout faire fonctionner parfaitement, mais que Dieu accomplissait déjà ce travail.

Bientôt, mes habitudes alimentaires étant revenues à la normale, j’ai arrêté d’avoir la rage et de m’entêter. J’ai retrouvé un poids normal. Aujourd’hui, je me suis remise à pratiquer trois sports différents, et je revois mes amis régulièrement. (D’ailleurs, ce problème a été complètement résolu, et même si nous nous sommes séparés, nous sommes restés bons amis et il n’y a jamais eu de rancune entre nous.)

Ce qu’il y a de plus fantastique dans cette guérison, c’est de voir à quel point je me suis calmée. Avant, je stressais tellement au sujet de l’école, de mes notes et d’autres trucs de ce genre. Maintenant, je ne m’inquiète plus autant. Je m’efforce toujours de bien travailler, mais comme je comprends à présent qu’en réalité c’est Dieu qui contrôle ma vie, je ne ressens plus autant de pression. Maintenant, au lieu d’essayer de forcer les événements, je me concentre sur Dieu. Je sais que mon rôle consiste à être simplement ce que je suis réellement : Son enfant. Et je Lui laisse le soin de diriger le reste.

Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Journal d’octobre 2005

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