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Le talent qui guérit

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 20 décembre 2017


Une fable raconte qu’une petite araignée se retrouva accidentellement enfermée dans le boîtier d’une montre. La situation semblait désespérée. Cependant, elle fit ce que fait toute araignée. Elle tissa une toile qui eut pour résultat d’enrayer le mécanisme. On ouvrit la montre pour la nettoyer, et l’araignée retrouva la liberté. Elle était à nouveau libre parce qu’elle avait fait appel au talent bien particulier dont dispose une araignée.

Nous aussi, nous avons un talent. Tout le monde en est doté. C’est le talent le plus puissant qui soit. Il n’y a absolument rien qu’il ne puisse accomplir, mais il faut le développer. C’est le talent d’aimer.

L’homme a ce talent parce qu’il est créé par Dieu, et parce que Dieu est Lui-même Amour. Il nous est aussi naturel d’aimer qu’il l’est à des araignées de tisser une toile. Un bébé aime quand il empoigne les perles de votre collier et qu’il vous sourit. Un écolier aime quand il partage son repas avec son chien. Des parents aiment quand ils pensent au bien-être de leurs enfants.

Or, l’amour est bien plus profond que cela, d’une portée bien plus grande. L’amour pur est complètement détaché du moi, extrêmement intelligent, puisque l’Amour est aussi l’Entendement. A mesure que nous développons cet amour, nous découvrons que nous guérissons spontanément.

Seul l’amour détaché du moi donne vie à un traitement de la Science Chrétienne. « C’est par les arguments véridiques que vous emploierez, et surtout par l’esprit de Vérité et d’Amour dont vous serez animés, que vous guérirez les malades. » (Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 418)

L’amour détaché du moi ne comporte aucun attachement personnel. Il reflète cet Amour divin qui ne reconnaît rien d’autre que la totalité de l’Amour, sans péché, ni chagrin, ni maladie, ni mort. Cet amour s’exprime humainement à deux niveaux : moral ou éthique, et spirituel.

Au niveau moral ou éthique, il nous faut avoir suffisamment d’amour détaché du moi pour répondre à l’appel à l’aide exprimé ou silencieux, même si cela nous occasionne un dérangement.

« Quelqu’un m’a touché », s’exclama Christ Jésus, sentant l’appel muet de la femme souffrante au milieu de la foule, alors que les gens se bousculaient autour de lui, et qu’il était en chemin pour aller répondre à l’appel de Jaïrus qui lui avait demandé de guérir sa fille. Il répondit à la supplication silencieuse de la femme inconnue, avant de poursuivre son chemin pour se rendre auprès d’un cas qui paraissait d’un point de vue humain plus urgent et plus important.

Animé d’un amour détaché de soi-même sur le plan moral et éthique, le praticien rend visite aux patients qui en ont besoin, va bien au-delà de ce qui lui est demandé, est consciencieux dans les traitements qu’il donne et fait preuve de patience face à l’impatience. Grâce au Christ, cet amour détaché du moi fait connaître l’amour du Père à l’humanité par des moyens que l’humanité peut comprendre.

Mais qu’en est-il de l’amour détaché du moi porté à un niveau plus profond et plus spirituel ? « Je me sanctifie moi-même pour eux », a affirmé Jésus en priant pour ses disciples « afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité » (Jean 17:19). Mary Baker Eddy souligne la nécessité d’une abnégation similaire : « La vraie compréhension de la guérison-Entendement de la Science Chrétienne n’a jamais eu pour origine l’orgueil, les rivalités ni la déification du moi. » Puis elle poursuit plus loin : « Les voies du christianisme n’ont pas changé. L’humilité, le désintéressement et l’amour sont les sentiers de Son témoignage et les traces de Son troupeau. » (Rudiments de la Science divine, p. 17)

Prions-nous pour avoir suffisamment d’amour afin de suivre ces directives ? Elles nous montrent le chemin, mais c’est à nous d’y marcher. L’Amour exige continuellement beaucoup de nous pour que nous développions ce talent dans le but de réaliser des guérisons. En cédant à ces exigences, nous nous sentons récompensés de manière inégalable par la bénédiction du Père.

Aimer ainsi consiste à approfondir la métaphysique divine de la Science Chrétienne, à explorer la Bible et les écrits de Mary Baker Eddy, à la suivre dans sa découverte et à partager l’amour et la gratitude qu’elle exprime dans ces vers tirés de son poème « Le nouveau siècle » (Poems, p. 22) :

Mon Dieu ! que Tu es grand, que Tu es bon
De guérir le cœur brisé de l’humanité ;
De sonder la plaie, puis d’y verser le baume —
Une vie épurée, forte et paisible.

Aimer, c’est renoncer à tout ce qui, en nous, est dissemblable au Christ qui guérit, peu importe le prix à payer et les luttes à mener pour y parvenir, et de revendiquer notre véritable identité chrétienne, même si le diable semble vouloir railler nos efforts et les contrecarrer. Un tel amour guérit. Il nous guérit et il guérit notre prochain.

L’amour détaché du moi dont nous entourons un patient nous rend capables de discerner ce dont il a besoin. Ce besoin n’est pas nécessairement ce qui paraît à première vue. Le patient lui-même n’en est pas toujours conscient.

Un soir, une praticienne reçut un appel téléphonique d’un jeune homme en proie à la panique. Son épouse venait de tomber soudainement malade et n’avait plus l’usage de ses membres. La praticienne était déjà occupée par un travail très urgent, et comme le couple habitait assez loin de chez elle, elle suggéra au jeune mari de chercher de l’aide dans leur région. Cela ne leur était pas possible et, en cet instant, la praticienne prit conscience du fait qu’on n’impose aucune limite à l’amour. C’est alors bien volontiers qu’elle accepta de les aider par la prière.

Elle commença par nier les symptômes physiques et les remplaça par le concept parfait de l’activité spirituelle de toutes les idées de Dieu. Cependant, à mesure que son amour s’approfondissait, elle prit conscience du besoin réel. Elle se souvint que dans les lettres qu’il lui adressait, ce jeune homme avait toujours mentionné combien sa femme le soutenait. Dans un éclair d’inspiration, elle vit qu’un soutien doit supporter un poids et peut finir par s’effondrer sous la pression. A la recherche du fait opposé – la vérité de la situation – elle vit qu’il résidait dans l’idée du partenariat.

Elle travailla jusque tard dans la nuit pour bien établir dans sa pensée le merveilleux fait spirituel que les enfants de Dieu, tous égaux, se sont engagés dans un partenariat. Au matin, elle ne fut pas surprise, quoique remplie d’une humble reconnaissance, d’apprendre que la jeune femme allait bien et vaquait à ses occupations habituelles.

Quand on développe le talent d’aimer de manière désintéressée, le discernement spirituel s’aiguise et la guérison devient plus certaine.

L’amour détaché du moi ne reproche jamais au patient de ne pas guérir. Il ne supplie jamais un patient ingrat, mais s’efforce de savoir qu’il n’y a pas d’ingratitude.

L’amour détaché du moi ne se vante jamais de son travail de guérison, il ne souffre pas non plus d’un orgueil blessé ni ne se décourage si la guérison ne se manifeste pas rapidement. Il n’impose, ne conseille ni n’exige jamais. D’un autre côté, il ne craint pas le risque de déplaire quand il faut donner des avertissements. Il va « sonder la plaie » mais aussi « verser le baume », non pas d’une manière personnelle qui pourrait faire mal, mais en reflétant l’Amour qui est Dieu.

Prenons ce talent précieux, ce talent d’aimer que l’Amour divin dispense à chacun de nous, et développons-le au mieux de notre compréhension spirituelle. Et attendons-nous avec amour à ce que cette compréhension spirituelle s’approfondisse chaque jour un peu plus.

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