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Le désir de guérir

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 2 janvier 2018


Il semblerait que la plupart des filles qui vont à l’école primaire rêvent, à un moment donné, d’avoir un cheval, et que presque tous les garçons qui font du sport rêvent de concourir aux Jeux olympiques ou de jouer dans un grand club – de football ou de baseball par exemple. Mais seul un petit nombre de filles et de garçons réalisent leur rêve. De même, la plupart de ceux qui ont eu une guérison par la Science Chrétienne désirent sans doute guérir les autres, mais seul un petit pourcentage d’entre eux réalise pleinement ce rêve.

Cette constatation soulève plusieurs questions : Pourquoi une simple guérison par la Science Chrétienne inspire-t-elle le désir d’aider autrui ? Pourquoi si peu de personnes voient-elles leur désir se réaliser ? Comment réaliser ce désir ?

Pourquoi ce désir

En regardant en ce moment même par la fenêtre de mon bureau, j’aperçois de l’autre côté de la rue une rangée de forsythias en pleine floraison. Malgré un ciel couvert et une lumière réduite, les fleurs d’un jaune éclatant irradient comme un magnifique feu de joie.

Les forsythias n’y sont pour rien. Un botaniste dirait qu’elles doivent leur aspect aux lois matérielles de la nature, mais l’explication n’est pas suffisante. Pour le scientiste chrétien qui discerne les idées spirituelles à la place des objets matériels, c’est-à-dire pour le penseur spirituel recourant à la métaphysique qui « résout les choses en pensées et remplace les objets des sens par les idées de l’Ame » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 269), le forsythia est une idée divine gouvernée par les lois de Dieu, lois qui lui donnent sa couleur spirituelle éclatante.

Il y a quelque chose de cet ordre dans le désir de guérir les autres par la Science Chrétienne. Le désir ardent qu’une simple guérison attise en notre cœur ne nous appartient pas. Nous ne suscitons pas cet amour des plus précieux. Un psychologue avancera sans doute une explication humaine, mais il se trompera. Pour le scientiste chrétien dont le cœur brûle soudain d’un sentiment jusqu’alors inconnu, c’est le pouvoir du Saint-Esprit, le feu du Christ, l’amour de Dieu envers toute Sa création, qui s’anime en lui. Nous souhaitons effectuer des guérisons parce que c’est plus fort que nous. L’amour semblable à celui d’un enfant qui nous a guéris s’accompagne du désir naturel, irrépressible, d’en faire profiter autrui. Les deux sont liés comme la lumière et la chaleur. Nous sommes comme un tout-petit qui sourit involontairement quand son papa entre dans la chambre. Nous ressemblons à ces forsythias qui flamboient ou à la luciole qui brille naturellement. Dieu produit en nous « le vouloir et le faire, selon son bon plaisir » (Philippiens 2:13). Nous devrions nous sentir à l’aise avec ce désir et laisser Dieu le nourrir.

Toute guérison par la Science Chrétienne implique une découverte ou une perception plus ou moins importante du cosmos spirituel au-delà de la matière. C’est la plus merveilleuse des découvertes ; elle est plus grande, plus profonde que celle d’un astronome qui a entraperçu une nouvelle galaxie et brûle d’envie de le faire savoir au monde, ou que celle d’un physicien qui, après avoir trouvé une nouvelle particule grâce à de savants calculs et en avoir vérifié l’existence, est impatient d’en faire part à ses collègues.

Une découverte spirituelle en Science Chrétienne est plus grande que toutes les autres, car il s’agit là d’un discernement, au-delà de la matière même, de la substance spirituelle véritable – de ce qui est matériellement invisible. Elle donne lieu à la guérison car la guérison par la Science Chrétienne est basée sur la compréhension spirituelle. Elle révèle ce qui existe réellement là même où semble être la matière. Cette découverte donne un aperçu de la réalité cosmique. Elle s’accompagne de ce qu’on pourrait appeler l’émerveillement de l’amour, l’urgent désir de faire part de cette découverte aux autres en accomplissant des guérisons. Ne soyons pas surpris par ce désir car il est des plus naturels. Certains aimeraient le crier sur tous les toits, comme me le disait un ami, il y a peu ; d’autres souhaitent simplement être guidés par Dieu afin qu’en guérissant leur prochain, ils puissent faire tranquillement connaître, ne serait-ce que dans une faible mesure, ce qu’ils ont entrevu. Mais tous sont animés par un amour absolument désintéressé, et non par la quête d’une reconnaissance ou d’un profit personnels. Ils le font pour la gloire de Dieu.

Jésus déclara simplement : « Mon Père agit jusqu’à présent ; moi aussi, j’agis. » (Jean 5:17)

Profondément marquée par ce même amour, Mary Baker Eddy a formulé ce sentiment avec ces mots simples (Ecrits divers 1883-1896, p. 397) :

Faire un peu de bien, chaque jour,
Aux tiens, mon Dieu,
L’accomplir en Ton nom, Amour,
C’est là mon vœu !

Pourquoi ce désir ne se réalise-t-il pas toujours ?

La plupart des enfants connaissent la compétition. Quand ce n’est pas pour monter avant les autres dans le bus, c’est pour être choisi en premier dans un match improvisé ou pour être assis à côté du conteur. On dira que c’est dans la nature humaine. Mais quand j’étais jeune, je me souviens que mon père élevait des cockers. Eh bien, même les petits chiots à peine nés, temporairement aveugles, se battaient entre eux pour téter.

La compétition est profondément inscrite dans l’existence humaine, et elle n’épargne pas les adultes. Même les disciples rivalisaient pour savoir qui serait le plus grand (voir Marc 9:33, 34) ; quant à la femme de Zébédée, elle tenta de favoriser ses fils auprès de Jésus (voir Matthieu 20:20-23). En fait, ce n’est pas seulement la question de savoir qui aura le plus gros semi-remorque ou la plus grande exploitation agricole, qui vivra dans la plus belle maison, qui sera élu au plus haut poste ou courra le plus vite à l’épreuve du cent mètres. Au fond, ne s’agit-il pas plutôt de savoir quelles sont les pensées qui s’imposent ?

Tout ce qui tend, dans la pensée humaine, vers ce qui est bon, moral, pur, honnête, intelligent, progressiste et noble, rencontre une résistance. Tout ce qui est supérieur aux normes matérielles couramment acceptées est combattu en tant que menace au statu quo de la matière. Cette résistance, qui est une opposition au Christ, à la Vérité aimante de Dieu selon laquelle toute chose est spirituelle, vient de ce que Paul appelle l’entendement charnel – l’acharnement hypnotique à affirmer que la matière et ses lois gouvernent l’univers.

Ceux qui désirent ardemment pratiquer la guérison par la Science Chrétienne rencontrent une vive opposition de l’entendement charnel. C’est que la théologie de la Science Chrétienne réussit à bousculer plus fortement les théories de la matière que tout autre concept. Elle expose la fausseté de la matière dans les domaines de la science, de la théologie et de la médecine. Par autodéfense, ces systèmes orgueilleux résistent à la Science Chrétienne avec plus d’insistance et de subtilité qu’à des systèmes de pensée rivaux, basés sur la matière. Les scientistes chrétiens constatent que, chaque fois qu’ils veulent faire du bien à un niveau spirituel, le mal semble s’opposer à ce bien, comme une balle lancée en l’air qui retombe forcément. Il semblerait même que plus notre désir d’aider est grand, plus le monde nous propose de distractions. Un praticien m’a raconté qu’un jour, alors qu’il avait à faire un travail important pour un patient, la question de savoir combien il lui restait d’essence dans le réservoir de sa voiture revenait sans cesse le déconcentrer !

Retenons que c’est Dieu qui éveille en chaque scientiste chrétien le désir humble et sincère de guérir autrui.

Ce qui vient ainsi nous distraire du tendre amour chrétien, Mary Baker Eddy l’appelle « magnétisme animal ». Elle emploie ce terme scientifique pour parler de la tentative, à travers des tentations mentales, de détruire notre affection naturelle pour le bien et de lui substituer une attraction vers le mal. Plus qu’une compétition, c’est une guerre ouverte. C’est une malveillance à l’égard de la sainteté ou une ignorance de la sainteté. Sa forme malicieuse voudrait non seulement émousser chez les scientistes chrétiens leur désir de guérir les autres, mais tenter de leur nuire quand ils font le bien. La forme ignorante est trop insipide pour apprécier le bien, et elle opte par paresse pour le mal.

Si les arguments assènent que nous serons incapables de nous aider nous-mêmes ou d’aider notre famille par la pratique de la Science Chrétienne, que nous n’en savons pas assez pour guérir les autres, ou que nous n’arriverons jamais à avoir de patients, de toute évidence, ce sont là des suggestions du magnétisme animal. Ce sont également des mensonges. Dieu soutient ce qu’Il inspire. Chacune de ces suggestions est une opposition grossière au désir naturel de guérir grâce à ce système que Dieu a donné au monde : la Science Chrétienne, qui représente le Consolateur promis par Jésus (voir Jean 16:7). Tout ce qui voudrait s’opposer à l’accomplissement de la prophétie de notre Maître s’oppose à Dieu et à Son Christ, et n’a aucune autorité véritable.

Comment réaliser ce désir

Si vous n’avez pas encore trouvé de guide dans la pratique de la Science Chrétienne, ou que vous manquez de confiance dans votre capacité à guérir, le tendre amour de Dieu compensera ces insuffisances aussi certainement que le soleil se lève chaque matin. « La charité ne périt jamais », assure Paul (I Corinthiens 13:8). Si vous ne comprenez pas encore comment choisir avec sagesse les patients ou opposer les statuts divins à la loi humaine, ou pourquoi ne pas mélanger le traitement par la Science Chrétienne à des systèmes inférieurs, ou la différence entre la prière scientifique, le traitement spirituel, et la manipulation mentale, vous pouvez trouver toutes ces réponses dans Science et Santé. Rien ne manque à ce livre pour guider parfaitement le praticien de la guérison spirituelle. D’autre part, beaucoup puiseront une aide utile dans le Cours Primaire donné par l’un des professeurs de Science Chrétienne autorisés, dont la liste se trouve à la fin de ce magazine. Il suffit de chercher le mot « professeur » dans ce répertoire.

Retenons que c’est Dieu qui éveille en chaque scientiste chrétien le désir humble et sincère de guérir autrui, et que ce désir est également nourri et réalisé par Dieu. Ce sont ces mêmes forces qui font fleurir le forsythia et envoient la pluie et le soleil pour produire la floraison. « Ne crains point, petit troupeau ; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume. » (Luc 12:32)

Il est incontestable que le désir de faire du bien à autrui en pratiquant l’amour chrétien et la guérison peut être totalement protégé. Le système de la Science Chrétienne n’est pas plus impuissant face au mal ignorant ou malveillant que le soleil devant un nuage de pluie ; il ne peut pas plus être mis en échec que le printemps qui succède à l’hiver. La loi et l’amour de Dieu exercent leur suprématie sur toutes les suggestions du mal. « Le mal n’est pas suprême ; le bien n’est pas impuissant ; les prétendues lois de la matière ne sont pas non plus au premier rang et la loi de l’Esprit au second. » (Science et Santé, p. 207)

Le désir de guérir par la Science Chrétienne est saint et il vient de Dieu. Le Dieu qui suscite le désir nourrit et réalise le désir de ceux qui Lui font confiance. La Science Chrétienne enseigne que Dieu est tout-puissant ; le mal est donc impuissant, quelle que soit sa forme apparente. Le mal n’a pas plus d’influence que les fantômes, dont toute personne de bon sens reconnaît le caractère imaginaire. Ils n’ont jamais eu d’influence réelle. Celui qui croit aux fantômes n’a qu’à s’éveiller à la vérité de Dieu qui est tout, et il cessera d’y croire, comme au sortir d’un rêve nocturne.

La Science Chrétienne a un destin universel. Elle est envoyée par Dieu pour sauver l’humanité – chaque individu – du mal. Ce n’est pas une théologie imaginée par les hommes qui s’efforce d’expliquer les mystères cosmiques du bien et du mal ; ce n’est pas un ramassis de théories humaines pour lutter contre cet animal enragé qu’est la domination matérielle, ni un fragile cabanon pour se protéger de la violence d’un ouragan. Mais c’est le port où l’humanité trouve la sécurité ; le message final, divinement inspiré, de la guérison spirituelle communiqué par Dieu aux hommes, qui définit toute réalité. Sa découvreuse, Mary Baker Eddy, l’a compris mieux que personne à son époque ou à la nôtre. Elle a décrit sa découverte en ces termes : « Elle n’est pas une recherche de la sagesse, elle est la sagesse : elle est la droite de Dieu saisissant l’univers – toute durée, tout espace, toute immortalité, toute pensée, toute étendue, toute cause et tout effet, constituant et gouvernant toute identité, toute individualité, toute loi et tout pouvoir. » (Ecrits divers, p. 364)

La guérison spirituelle est au cœur de la Science Chrétienne. Mary Baker Eddy a fondé l’Eglise du Christ, Scientiste, et elle a appelé tous ses membres à accomplir des guérisons (voir le Manuel de l’Eglise, p. 92). Le désir des scientistes chrétiens de guérir autrui est aussi naturel que le désir des rouges-gorges de chanter et celui du forsythia de fleurir. Tous ceux qui répondent à ce désir entendent l’appel de Dieu, et ils demeurent en sécurité. Aucun mal n’existe et ne peut combattre, retarder ni contrecarrer le plan de Dieu pour Ses enfants – ce que nous sommes tous.

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