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Jamais sans poisson

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 30 octobre 2017


Jamais sans poisson

Les disciples de Jésus avaient pêché durant toute la nuit sans rien attraper. Au matin, ils entendirent une voix venant du rivage : « Enfants, n’avez-vous rien à manger ? » « Non », répondirent-ils. Jésus leur dit alors : « Jetez le filet du côté droit de la barque, et vous trouverez. » Ce conseil était surprenant, car en général il est plus difficile de capturer les poissons de jour, parce qu’ils voient le filet. Mais les disciples « le jetèrent donc, et ils ne pouvaient plus le retirer, à cause de la grande quantité de poissons ».

Après avoir finalement pu ramener le filet rempli de poissons jusqu’au rivage, ils en comptèrent « cent cinquante-trois », et tous de « grands poissons » (voir Jean 21:4-13). Il semblerait que ce nombre corresponde à la quantité d’espèces de poissons connues à l’époque (voir le commentaire biblique The Interpreter’s One-Volume Commentary on the Bible, p. 727). Cette remarquable illustration nous parle plus de ressources infinies que d’abondance. Mais il y a un autre point important à noter dans cette histoire. Quand les disciples revinrent sur le rivage, ils virent qu’il y avait « déjà » du pain avec du poisson étalé sur des charbons. En d’autres termes, Jésus avait déjà du poisson, avant même que les disciples reviennent avec leur pêche abondante.

Cette réunion matinale avec les disciples, au bord de la mer de Galilée, fut l’une des dernières où Jésus se montra à ses disciples avant son ascension. Lors de l’un de ses derniers actes, il démontra pour eux – et pour nous – non seulement l’abondance des ressources, mais leur accessibilité immédiate. Il fit comprendre également que Dieu était à l’origine de ce bien illimité.

Au temps de Jésus, et particulièrement dans les lieux où il exerça son ministère et où il enseigna, le poisson représentait une ressource économique. Durant toute sa vie terrestre, Jésus ne fut jamais « sans poisson ». Il avait chaque fois tout ce dont il avait besoin, comme lorsqu’il nourrit de poissons la foule dans le désert ou qu’il paya sa taxe grâce à l’argent trouvé dans la bouche d’un poisson.

Le fait que le filet des disciples ne se rompit pas, alors même qu’ils avaient capturé toutes les espèces de poissons connus, est également un élément important. Antérieurement, la Bible nous dit que Pierre et d’autres avaient pêché durant toute une nuit sans rien prendre non plus (voir Luc 5:1-7). Jésus dit à Pierre de jeter son filet, et quand celui-ci lui eut obéi, son filet fut aussitôt rempli de poissons. Mais le filet se rompit. Et quand des pêcheurs sur une autre barque vinrent l’aider, les deux embarcations commencèrent à s’enfoncer sous le poids de tous ces poissons. Le contraste entre les deux situations met clairement en évidence la croissance spirituelle des disciples.

La première fois, quand le filet se rompit, les disciples n’étaient sans doute pas prêts à comprendre pleinement l’abondance que leur offrait Jésus. Ils n’étaient pas prêts non plus à faire totalement confiance à Dieu. Mais dans le second récit, après avoir suivi Jésus, écouté son enseignement et été témoins de la résurrection, ils avaient une compréhension bien plus grande de Dieu, c’est pourquoi le filet retint la multitude de poissons. Ils étaient à présent fin prêts à être des « pêcheurs d’hommes ».

Cette rencontre ultime avec leur Maître révéla aux disciples les possibilités infinies. Elle nous révèle aussi les possibilités infinies que nous offre l’existence. Si nous suivons le Christ, c’est-à-dire si nous comprenons les enseignements de Jésus – aimer Dieu, Lui obéir, et aimer notre prochain – nous découvrons nos « ressources » spirituelles, lesquelles sont déjà présentes et répondent à tous nos besoins humains.

Que nous souhaitions améliorer notre situation financière, recouvrer la santé, rétablir de bonnes relations, ou que nous nous préoccupions des problèmes du monde, Dieu nous donne ce dont nous avons besoin quand nous recherchons nos ressources dans l’Esprit et non dans la matière. C’est toujours de la compréhension spirituelle que nous avons essentiellement besoin. L’entendement humain croit que les limites et le manque de ressources sont une loi fondamentale de l’existence. La conviction de manquer de quelque chose semble parfois très réelle et très agressive. Mais quand nous nous tournons vers Dieu et suivons Ses directives, comme nous l’a enseigné Jésus, nous pouvons, à l’instar de Pierre, orienter nos pensées différemment, jeter notre filet du côté droit, le côté spirituel et être bénis en abondance.

Actuellement, un grand débat a lieu dans de nombreux pays concernant le système économique. Certains pensent que l’Etat doit intervenir le moins possible dans la vie économique. D’autres veulent, au contraire, que l’Etat intervienne beaucoup plus pour réguler l’économie et résoudre nos problèmes. Mais quel que soit le camp d’où viennent les arguments, ils reposent tous sur la croyance que les ressources sont limitées. Mais comment le bien, qui est la nature même de Dieu, pourrait-il être limité ? Mary Baker Eddy, une fidèle disciple de Christ Jésus, écrit dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « L’Ame a des ressources infinies pour bénir l’humanité ; aussi arriverions-nous plus facilement au bonheur et serions-nous plus sûrs de le garder si nous le recherchions dans l’Ame. » (p. 60) Ici l’Ame signifie Dieu. A mes yeux, cela veut dire que les arguments économiques pour ou contre l’intervention de l’Etat perdent leur pertinence quand on comprend que les « ressources infinies » proviennent d’une seule source, qui est divine.

Dieu n’a que de bonnes choses en réserve pour nous. Avons-nous droit à ces bonnes choses et à cette abondance ? Absolument ! Nous ne sommes pas condamnés à réclamer quoi que ce soit d’essentiel ni à en manquer. Nos ressources infinies sont établies dans la conscience, et nous y accédons par la prière. Cette forme de prière plus élevée n’est pas une requête faite à Dieu pour qu’Il nous fournisse ce dont nous manquons sur le moment, mais une prise de conscience que Dieu, Père-Mère aimant, prend soin de l’homme, de chacun de nous, Son idée. A mesure que nous comprenons qu’Il subvient aux besoins de tous, nous voyons que les ressources sont illimitées, non seulement pour nous-mêmes, mais pour nos contemporains et pour le monde. Cette compréhension spirituelle a pour effet de répondre aux besoins individuels de façon très pratique, comme cela fut le cas pour Jésus et ses disciples.

Animés d’une grande foi en Dieu, car ils reconnaissent qu’Il fournit les ressources nécessaires, un grand nombre de gens ont vu des choses merveilleuses se produire. William Bradford, l’un des Pères pèlerins gouverneurs de la Nouvelle-Angleterre, a laissé un témoignage écrit sur ces premières années, quand lui et ses compagnons s’efforçaient de cultiver la terre pour avoir de la nourriture en suffisance. Une année, pour la première fois depuis leur arrivée, la récolte semblait particulièrement prometteuse. Or, pendant la pousse, une grande sécheresse fit augurer une nouvelle famine. Les cultures se flétrirent, et la terre fut desséchée. Selon Bradford, « ils décrétèrent, dans cette grande détresse, une journée solennelle d’humiliation afin de rechercher l’aide de l’Eternel par d’humbles et ferventes prières. Et il Lui plut de leur donner avec promptitude une réponse miséricordieuse... » (William Bradford, Of Plymouth Plantation, p. 131). En fin d’après-midi, une douce pluie se mit à tomber qui sauva les cultures. Le temps demeura favorable à la croissance des cultures durant le reste de la saison, et ils eurent une très bonne récolte qui répondit à leurs besoins.

Bradford utilise le mot « humiliation ». Dans le langage moderne, ce mot a une connotation négative, il traduit le sentiment de celui qui se sent honteux ou stupide, négligé ou ignoré. N’est-ce pas ce que l’on peut éprouver quand on manque de quelque chose ? Or, Bradford emploie le mot humiliationqui revêt un sens bien différent dans ce contexte. Il s’agit d’humilité, c’est-à-dire de faire humblement la volonté de Dieu, non la volonté humaine. Grâce à l’humilité, nous acquérons la conviction que Dieu bénit Ses enfants en toutes circonstances. Nous avons la preuve que nous sommes les enfants d’un Parent que rien ne limite, et que nous participons aux offrandes infinies de Dieu.

Jésus fit comprendre à tous ses disciples qu’il leur fallait rechercher les ressources dans l’Ame, en Dieu, et non dans la matière. De même que Jésus, nul d’entre nous ne peut jamais être sans poisson, sans ce dont il a exactement besoin à chaque instant.

Lors de l’un de ses derniers actes, Jésus démontra pour ses disciples – et pour nous – non seulement l’abondance des ressources, mais leur accessibilité immédiate.

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