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Jamais à la rue grâce à la protection de Dieu

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 28 avril 2017

Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Sentinel du 1er octobre 2012


Un soir d’hiver, il y a trois ans, je marchais dans une grande ville avec une amie. Nous sortions juste d’un agréable dîner où nous avions bien bavardé, et flânions tranquillement en faisant du lèche-vitrine sur le chemin du retour. Nous avons vu un jeune homme, un gamin, assis sur des marches, grelottant et tenant un carton sur lequel il avait écrit : « Je suis à la rue et j’ai faim. Aidez-moi s’il vous plaît. Je ne me drogue pas. »

Quand nous sommes arrivées à sa hauteur, nos regards se sont croisés, mais nous avons poursuivi notre marche. Mon amie et moi restions silencieuses. Nous étions toutes deux mamans, et je pense que nous éprouvions les mêmes sentiments. Mais au bout d’une vingtaine de pas, sans rien dire, j’ai senti monter en moi une émotion incontrôlable, et je me suis mise à vaciller sur mes jambes. J’ai dû m’arrêter et m’appuyer contre le mur d’un immeuble. Mon amie s’est arrêtée aussi et m’a pris la main.

 « Je dois faire quelque chose, ai-je dit en fondant en larmes. On ne peut pas laisser ce gamin comme ça. Revenons en arrière. Amenons-le à la maison. » Nous sommes restés plantées là, dans le froid, pendant un moment encore, et puis mon amie m’a demandé : « Qu’est-ce que tu as ? Pourquoi réagis-tu de façon si émotionnelle ? »

Je le lui ai expliqué. Deux ans auparavant, quelqu’un qui m’est cher s’était trouvé dans une situation désespérée. Selon toute vraisemblance, il avait été SDF. Il avait fini par s’en sortir, indemne et plus fort, mais cela avait été une période difficile pour toute ma famille. Et voilà que dans cette rue, je me retrouvais soudain assaillie par des craintes et des émotions anciennes, parce que nous venions de voir un garçon que je considérais comme vulnérable, exposé au danger et absolument sans-abri. Je me sentais impuissante, coupable et, à tort, responsable de lui.

Mon émotion était compréhensible, mais elle ne servait à rien – ni à moi ni à ce jeune homme. Je pouvais lui acheter un sandwich, un manteau, je pouvais même l’amener chez moi et lui donner un lit. Je pouvais faire tout cela et peut-être même le devais-je ! Et puis l’idée m’est venue que la première chose à faire était de prier pour le voir correctement, c’est-à-dire spirituellement. C’est donc ce que j’ai décidé de faire.

Mon amie (également scientiste chrétienne) a prié avec moi, et nous avons gardé le silence pendant dix bonnes minutes. J’ai d’abord prié en déclarant mon droit de voir que l’homme, y compris ce garçon, est complet, en sécurité, nourri et aimé. Je priais dans la rue, dans l’obscurité, pour comprendre plus clairement que la bonté de Dieu est inévitable, que Dieu, la Vérité, est une présence spirituelle vivante, qui répond à tous les besoins humains. Je me suis mentalement détournée de l’image d’une personne à la rue, et je l’ai remplacée par la vue correcte de l’homme tel que Dieu l’a créé : digne, déterminé et toujours prêt à vivre une aventure divine.

Le fait de se « détourner » pourrait faire penser à de l’indifférence, mais Jésus a bien prié de cette manière, lui qui faisait preuve d’une compassion infinie et abordait les gens de façon à répondre à leurs besoins humains. Il ne s’arrêtait pas à ses émotions et ne perdait pas de temps à régler un problème, mais il élevait la pensée, la réveillait. Il voyait l’homme correctement comme étant déjà complet et spirituel.

J’ai d’abord prié en déclarant mon droit de voir que l’homme, y compris ce garçon, est complet, en sécurité, nourri et aimé.

Mary Baker Eddy a parfaitement compris ce point de vue, et elle l’a exposé afin que les autres puissent accomplir ce genre de guérisons. Elle écrit : « Jésus voyait dans la Science l’homme parfait, qui lui apparaissait là où l’homme mortel pécheur apparaît aux mortels. En cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l’homme guérissait les malades. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 476) 

L’étude de la Science Chrétienne m’a permis de comprendre que si j’ai de la sympathie pour l’« erreur », alors, en effet, je lui donne du pouvoir et j’en fais un dieu. Je n’avais pas envie de faire un dieu de la condition des sans-abri ni de tout ce qui n’est pas harmonieux. Je savais que je pouvais refuser de croire que l’indigence, la dépendance ou l’insécurité puissent être réels, qu’ils nous viennent de Dieu et font partie de l’être de l’homme.

Cependant, je ne voulais pas davantage être insensible à la situation des sans-abri, ni prétendre ne rien voir. Je n’étais ni sans cœur ni indifférente. Comme l’observe Mary Baker Eddy : « Si nous nous détournons des pauvres, nous ne sommes pas prêts à recevoir la récompense de Celui qui bénit les pauvres. » (ibid., p. 8)

Après avoir prié en silence avec mon amie, nous avons toutes deux ressenti une grande paix – pas une paix fabriquée ni un réconfort artificiel. C’était la véritable paix divine, celle que l’on ressent au plus profond de soi. Je n’étais plus du tout inquiète pour ce jeune homme. En fait, j’étais certaine qu’il n’était pas privé de l’Amour, Dieu ; partant de ce point de vue spirituel, je savais qu’il n’était pas à la rue, qu’il ne l’avait jamais été et ne pourrait jamais l’être.

Au bout d’un moment, mon amie et moi avons décidé de revenir sur nos pas pour demander à ce jeune homme s’il voulait un sandwich. Quand nous sommes arrivés à sa hauteur, il avait l’air d’une personne différente. Il était toujours assis sur les marches, mais sans son écriteau, et il parlait et riait avec quelqu’un de son âge, qui semblait gentil et bienveillant. En passant devant eux, j’ai entendu son « ami » lui dire : « Dis donc… tu as envie d’une pizza, mon pote ? »

Pour être honnête, je ne sais pas du tout qui était ce garçon, où il a fini la nuit, ni ce qu’il est devenu par la suite. Et même s’il cherchait juste à se faire un peu d’argent, le fait est que j’ai été guérie pour de bon de la croyance selon laquelle l’enfant de Dieu pourrait se retrouver dans le froid, sans rien, et en dehors de la protection de Dieu. Nos prières, cette nuit-là, nous ont permis à mon amie et à moi-même de voir – non pas de créer, mais de voir – dans une modeste mesure la manifestation du bien déjà présente, et en suffisance, pour ce jeune homme comme pour tous.

Je ne me laisse plus impressionner par la croyance qu’il peut arriver à tout le monde de se retrouver à la rue. De ce fait, je ressens davantage de compassion, non moins, car je sais que je peux répondre par la prière. Je n’ai pas simplement à passer en fermant les yeux. Bien que je respecte, et soutienne, les programmes de justice sociale qui répondent au problème des sans-abri et que j’y participe, je sais qu’il m’est toujours possible de prier de façon chrétienne avec un amour profond et fervent. Je peux avoir l’esprit tranquille en sachant que c’est finalement là le moyen le plus efficace et le plus puissant de balayer la suggestion selon laquelle tout le monde peut un jour être faible ou devenir victime d’un tel problème.

Lorsque je revendique immédiatement et avec énergie mon droit de penser clairement, de voir clairement, et de raisonner clairement à la lumière d’un point de vue spirituel honnête, je me libère des réactions viscérales que je suis tentée d’avoir face aux situations troublantes, qu’il s’agisse du problème des sans-abri, de maladie ou même de mort. Je peux affirmer la vérité spirituelle au sujet de n’importe quelle situation. Et la Vérité, Dieu, apporte la guérison.

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