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Pour les jeunes

En sécurité !

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 7 mai 2018


Un après-midi, je me suis garée dans le parking d’un magasin de proximité. Au moment où j’allais sortir de ma voiture, un homme s’est approché de moi. Il tenait à la main un couteau et il est rentré par force dans ma voiture, m’obligeant à m’asseoir sur le siège du passager. Il voulait de l’argent, mais quand je lui ai dit, d’un ton calme, que je n’en avais pas, il est devenu furieux. Il m’a saisie par le col et a pressé plusieurs fois son couteau contre mes côtes. Ne ressentant aucune douleur, j’ai pensé que son arme devait être émoussée.

Durant toute ma vie, j’avais lu dans la Bible des récits illustrant l’autorité inégalée de Dieu – par exemple, lorsque Dieu ferma la gueule des lions et sauva les jeunes Hébreux d’une fournaise ardente – mais jamais auparavant je n’avais ressenti de façon aussi prodigieuse le pouvoir protecteur de Dieu. Enfermée dans la voiture avec cet homme, j’étais bien consciente du danger de la situation, mais je peux sincèrement affirmer que je n’avais pas peur. D’une certaine façon, je savais que le pouvoir rédempteur de l’Amour divin me protégerait, et je voulais que cet homme ressente cet Amour, lui aussi.

En repensant à cette histoire, je me souviens que, dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy évoque la vision du révélateur, qui vit un nouveau ciel et une nouvelle terre, puis elle pose cette question : « Vous êtes-vous jamais représenté ce ciel et cette terre, habités par des êtres que gouverne la sagesse suprême ? » (p. 91) Je pense avoir entrevu ce nouveau ciel et cette terre nouvelle quand j’étais dans la voiture, car j’avais le sentiment paisible que cet homme et moi étions gouvernés par l’Amour divin, et non par la crainte ni par quelque mauvais mobile.

L’homme m’a demandé les clés de la voiture et il a mis le contact comme s’il s’apprêtait à sortir du parking. J’ai tout de suite tenté, mais sans succès, de m’enfuir par la portière côté passager, et j’ai crié au secours. En représailles, il m’a menacée avec son couteau qu’il a pressé avec force contre ma poitrine. Mais de nouveau cela ne m’a fait aucun mal.

Très vite, un passant s’est approché de la voiture et m’a demandé d’une voix forte si j’avais besoin d’aide, ce qui a incité mon agresseur à s’enfuir en courant. Le passant et plusieurs personnes également présentes sur le parking l’ont poursuivi, rattrapé et immobilisé jusqu’à l’arrivée de la police. Après son arrestation, mes sauveteurs ont continué de se montrer très attentionnés à mon égard. L’un d’entre eux m’a serrée dans ses bras. La gentillesse spontanée de ces hommes et de la police a renforcé ma confiance dans le bien. Dans ce genre de situations, on croit souvent que la violence a le dessus et que notre innocence nous rend vulnérables ou impuissants. Or, je me suis rendu compte que l’innocence est une force et qu’elle peut vaincre le mal sous toutes ses formes.

L’homme a exprimé des remords et expliqué qu’il s’était conduit de manière insensée vu la personne qu’il aurait souhaité être.

J’ai été infiniment reconnaissante de la protection de Dieu quand, plus tard, j’ai vu de près le couteau que la police avait récupéré et qu’elle conservait comme élément de preuve. Il était bien plus grand que je ne pensais, et il n’était certainement pas émoussé. J’avais du mal à croire que ce couteau était celui qui m’avait paru si inefficace, mais ils m’ont assuré qu’il s’agissait bien de la même arme. Quant à l’équipe médicale de secours, qui avait été appelée sur les lieux pour m’examiner après l’agression, elle a constaté que le couteau m’avait à peine entaillé la peau. J’ai repris la voiture pour rentrer chez moi, et je me suis réjouie en songeant à ces jeunes Hébreux qui avaient été sauvés sans même que leurs cheveux roussissent et que leurs vêtements gardent l’odeur de la fumée.

A la suite de cette expérience, je me suis attachée, dans mes prières, à réécrire mentalement l’histoire des événements, afin que dans mon esprit ni cet homme ni moi n’endosse le rôle de la victime ou du méchant. Je suis tombée sur un article qui abordait ce sujet, et j’ai été frappée par cette phrase qui montrait que mon salut était lié à celui de cet homme : « Nul ne peut trouver le ciel sans trouver là aussi son frère. » (« Ni Scélérats ni Victimes », Le Héraut de la Science Chrétienne, mai 1943) J’ai compris que l’exigence spirituelle n’impliquait pas seulement de pardonner à l’homme qui m’avait agressée, mais de discerner spirituellement qu’il était dans le « ciel » avec moi, dans cet état divin de l’harmonie de Dieu, ici sur terre.

Pour approfondir ma réflexion, j’ai recherché le sens du mot « crime ». Selon une source, ce terme dérive d’une racine signifiant « séparer » ou « juger ». A mes yeux, cela fait allusion à l’erreur qui se cache derrière les actes de violence et les actes criminels – comme si la fraternité humaine pouvait être rompue. Plus d’une fois dans ses écrits, Mary Baker Eddy mentionne le rôle que les scientistes chrétiens doivent jouer pour faire cesser le crime. Par exemple, elle écrit dans Science et Santé que « ceux qui discernent la Science Chrétienne mettront un frein au crime » (p. 96-97). Par le passé, je m’étais souvent demandé comment je pourrais remplir ce devoir ; en l’occurrence, j’en ai vraiment eu l’occasion. Tout en étant reconnaissante d’être sortie indemne de cette agression, il était clair que je ne voulais pas revivre pareille chose, et que je ne le souhaitais à personne. J’ai donc prié pour mieux comprendre que ni la cupidité ni la haine, ou tout autre instinct animal, ne peut briser les liens que j’entretiens – que nous entretenons – avec nos frères et sœurs. Pourquoi ? Parce que nous sommes tous unis à Dieu, le bien, pour l’éternité, et que cette unité de l’homme et de la Divinité constitue la base de ce qui nous relie les uns aux autres. En comprenant que nous sommes inséparables de Dieu, que nous avons tout ce dont nous avons besoin parce qu’Il est notre dispensateur, notre Père-Mère aimant, nous contribuons à mettre un terme aux pensées et comportements criminels.

Plusieurs mois après cette mésaventure, j’ai accepté la proposition du procureur de faire une déclaration lors de l’audience de jugement. J’ai mûrement réfléchi à cette décision, car je souhaitais faire connaître mon pardon à cet homme et au tribunal, sans pour autant paraître naïve. Finalement, j’ai été sensible à ce conseil de Mary Baker Eddy de veiller à ce que la Règle d’or ne « rouill[e] pas faute d’être utilisée » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 213), et j’ai compris que j’aimerais que cet homme s’exprime à mon procès si j’étais à sa place. Dans une courte déclaration, j’ai exprimé l’espoir qu’il serait capable de tirer la leçon de cette expérience, comme je l’avais fait. Il a également pris la parole et exprimé des remords, expliquant qu’il s’était conduit de manière insensée vu la personne qu’il aurait souhaité être. Après avoir rendu un jugement que toutes les parties ont considéré comme très équitable, le juge a fait observer que « la miséricorde est au cœur de la vraie justice ».

Depuis lors, je continue de me sentir à l’aise et de ne pas avoir peur quand je me déplace seule en ville. De même que les ombres ne laissent aucune trace et que les rêves n’ont pas de prise sur la réalité, cette mésaventure m’a laissée mentalement (et physiquement) indemne. Je me rappelle d’expériences passées, où j’avais été tentée de revivre la scène traumatisante ; je ressassais encore et encore des images ou des pensées pénibles. Mais, comme je suis en réalité l’image et la ressemblance bien-aimées de Dieu, je n’ai jamais vécu cette histoire humaine. Etant déterminée à m’attacher à cette vérité, je n’ai pas souffert de peurs persistantes ni de séquelles.

Je vais de l’avant, et je suis reconnaissante de cet exemple de la protection de Dieu, d’autant plus qu’il m’a montré le pouvoir qu’a la prière d’élargir son pouvoir de guérison à notre ville.

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