Dans son épître aux Romains, Paul décrit un phénomène humain répandu : « Je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. » (7:19) La croyance erronée à la base de ce phénomène est connue sous le nom de magnétisme animal. C’est la croyance qu’il y a une intelligence dans la matière et que le mal est aussi réel et plus puissant que le bien. Cette croyance voudrait aussi prétendre que le corps matériel peut agir indépendamment des pensées et des intentions de la personne. La Science Chrétienne démasque la nature erronée de cette croyance et neutralise cette fausse influence par la grande vérité que Dieu, Esprit, Entendement divin, est la seule origine de l’intelligence et partant la seule origine de l’autorité.
Cette Science remet en question la croyance selon laquelle la nature de l’homme est matérielle et que celui-ci est composé de bien et de mal. Elle adhère strictement au fait biblique selon lequel l’homme réel est créé à la ressemblance de Dieu, Esprit, et que, par conséquent, il est spirituel et semblable à Dieu. Cette Science remet en cause l’hypothèse d’un entendement dans la matière, et elle explique que le sens matériel est une croyance qui provient de l’éducation, une fausse pensée qui se manifeste. Jésus a démontré que le Christ est le pouvoir de Dieu qui guérit à la fois la maladie et le péché. Il a dénoncé ces erreurs comme étant les effets du mal et des pensées de crainte. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « Le Fils de la Vierge Mère révéla le remède contre Adam, l’erreur ; et l’apôtre Paul explique cette lutte entre l’idée du pouvoir divin, que Jésus présenta, et l’intelligence mythologique matérielle appelée énergie et qui s’oppose à l’Esprit. » (p. 534)
L’une des premières étapes de la prise de conscience de la véritable autorité qui existe dans l’existence humaine consiste à apprendre, grâce à cette Science, que la sensation matérielle est l’entendement mortel, non la matière. Cela étant compris, on peut commencer à faire taire le témoignage du sens matériel en contestant ce soi-disant esprit qui n’est qu’un imposteur, une croyance à l’intelligence là où il n’y en a pas. Christ Jésus l’appelait « menteur et le père du mensonge » (Jean 8:44). L’entendement mortel n’est qu’un autre nom pour désigner la pensée matérielle erronée. On saisit alors que c’est en comprenant que Dieu, l’Entendement divin, est la seule intelligence qui gouverne, et que l’homme est l’idée spirituelle de Dieu, le reflet de cet unique Entendement, que la conscience humaine est régénérée et que l’expérience humaine est soumise à l’autorité divine. Lorsque nous reconnaissons que le Christ est la nature spirituelle éternelle de l’homme, en tant qu’enfant de Dieu, il se produit dans nos pensées et dans notre vie un changement permanent qui soulage le corps de ses souffrances.
Il est important de comprendre que le corps humain est l’expression de la conscience humaine, et qu’il ne fait rien de lui-même. Mary Baker Eddy déclare : « Lorsque je découvris que l’entendement mortel et erroné, nommé à tort entendement, produit tout l’organisme et toute l’action du corps mortel, mes pensées s’orientèrent dans de nouveaux canaux et m’amenèrent à la démonstration de la proposition que l’Entendement est tout et que la matière n’est rien, proposition qui est le facteur principal dans la Science de l’Entendement. » (Science et Santé, p. 108)
Pour annuler l’influence du magnétisme animal, il faut systématiquement contester la croyance d’un entendement dans la matière. Il faut nier les prétentions que sont l’hérédité, l’instinct animal, la douleur et le plaisir dans la matière. L’entendement charnel, ou mortel, a tenté d’établir certaines lois selon ce sens erroné d’entendement dans la matière. Paul, à nouveau, fait allusion à cet antagonisme entre le spirituel et le matériel quand il déclare : « Je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. » (Romains 7:22, 23)
Mais l’action involontaire n’existe pas. Seul l’Entendement divin est à l’origine de la loi, et il est le seul pouvoir créateur. Par conséquent l’homme n’est pas une créature à l’instinct animal ; il est l’expression harmonieuse de l’intelligence divine. Pour en apporter la preuve, nous devons cultiver le sens spirituel qui est naturel à l’homme, enfant de Dieu. Nous y parvenons par l’étude et la prière ferventes, en assimilant ce que nous comprenons spirituellement. Il nous faut prendre le temps de rejeter le faux témoignage des sens matériels. Nous devons ressentir la présence de l’Esprit, l’Entendement divin, et spiritualiser nos mobiles et nos désirs. C’est ainsi que nous apprenons à connaître la nature de l’homme tel que Dieu l’a créé ; nous nous instruisons spirituellement et apprenons à nous appuyer sur les forces divines qui soutiennent l’homme.
Le Christ est l’activité du Principe divin dans la conscience humaine ; il est capable de contrecarrer la fausse influence de l’intelligence matérielle mythologique, ou entendement mortel. Le Christ, la vraie idée de Dieu, démasque l’illusion du sens matériel et détruit les fondements du péché. On ne devrait jamais dire : « Je ne peux pas m’empêcher d’agir comme je le fais. » On peut prier pour rejeter le témoignage du sens matériel et affirmer le fait qu’il n’y a qu’un seul Entendement, ou Dieu, jusqu’à ce que le faux sens soit réduit au silence et que le véritable Entendement soit compris et démontré comme seul Entendement, ou seule intelligence.
Le Christ est toujours prêt à briser le mesmérisme de l’impuissance. Evoquant la nécessité de remporter la victoire sur les passions du sens mortel, Mary Baker Eddy écrit : « Ici la Science Chrétienne est la panacée souveraine, donnant de la force à la faiblesse de l’entendement mortel – force qui provient de l’Entendement immortel et omnipotent – et élevant l’humanité au-dessus d’elle-même jusqu’à des désirs plus purs, voire jusqu’au pouvoir spirituel et à la bonne volonté envers les hommes. » (Science et Santé, p. 407)
