Q : Je vois très souvent des personnes sans-abri dans ma ville, et j’aimerais les aider. J’aimerais prier pour elles, mais je ne sais pas comment faire. Avez-vous une idée ?
R : Lorsque j’étais étudiante, je prenais les transports publics pour me rendre à l’université et je traversais des quartiers socialement très contrastés. Chaque jour, je rencontrais toutes sortes de personnes, des étudiants, mais aussi des sans-abri, ou des toxicomanes.
En tant que scientiste chrétienne, j’avais appris que le regard que nous portons sur les gens pouvait avoir un réel impact, et qu’il était important de nous sentir responsables de notre façon de penser lorsque nous rencontrions quelqu’un. Nous fions-nous à l’apparence des autres, à leur comportement, ou bien les regardons-nous plus profondément ? Grâce à mon étude de la Bible et de Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy, j’avais découvert qu’il existait une façon plus utile de voir les personnes que nous rencontrons. Il est, en effet, possible d’adopter une perspective plus élevée en comprenant que chaque personne est créée par Dieu, le bien. Nous pouvons voir chaque personne qui croise notre chemin comme appartenant au royaume de Dieu, un royaume dans lequel chacun de nous est intègre et pleinement aimé. Je savais qu’une vision superficielle laissait la personne en proie à ses problèmes, alors qu’une vision inspirée et juste pouvait mettre un peu plus en lumière sa vraie nature.
C’est pourquoi, chaque jour durant mon trajet, je me suis fait un devoir de veiller à la façon dont je percevais les autres. Je me suis donné pour norme de m’attacher à maintenir une vision spirituelle de mon prochain, et j’ai mentalement corrigé mes pensées chaque fois que je ne considérais pas quelqu’un de façon juste. Je me suis attachée à aimer les personnes que je rencontrais, indépendamment de leur apparence ou de leur statut social.
Un jour, je suis montée dans le bus et, comme à mon habitude, je prévoyais de lire ou d’étudier lorsqu’un jeune homme s’est assis à côté de moi. Il était complètement « speedé » – dans un état de surexcitation totale. Tous ses sens étaient sous tension. Il s’est tourné vers moi assez vite et m’a questionnée sur ce que j’étais en train d’étudier, sur mon parcours universitaire, et il m’a posé toutes sortes d’autres questions sur ma vie.
Je l’ai remercié par un sourire, et j’ai discuté avec lui comme je l’aurais fait avec n’importe qui. Ayant activement reconnu et affirmé la place de chaque personne dans le royaume de Dieu, il était naturel pour moi de m’attacher fermement à ce fait spirituel pour ce garçon également. Je savais que nul ne pouvait se trouver en dehors de la présence de Dieu, et que toute personne qui demeure dans le royaume de Dieu est gouvernée par Dieu, le Principe divin – ce qui signifie qu’il est naturel pour chacun d’exprimer l’ordre, la clarté, l’équilibre et l’intégrité. Durant la conversation, j’ai insisté mentalement sur le fait que Dieu enjoint à chacun, dans Son royaume, de mener une vie responsable, pleine d’intelligence et d’amour, car c’est ainsi qu’Il nous a tous créés.
Un quart d’heure plus tard, le bus est arrivé à l’arrêt où ce garçon devait descendre, et lorsqu’il s’est levé, il m’a remerciée. Non seulement son comportement était entièrement différent mais, lorsqu’il est sorti, il était sain d’esprit.
Parfois, il peut être douloureux de rencontrer des personnes qui se trouvent dans des situations critiques. Mais voir chacun tel que Dieu l’a créé, et l’aimer sur cette base, est notre inclination naturelle en tant qu’enfant de Dieu. Même si nous ne percevons pas sur le moment les effets de ce point de vue spirituel, nous pouvons savoir qu’il est efficace, parce que tout le pouvoir de Dieu le soutient.
