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Ce qui nous gouverne vraiment

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 9 juillet 2020


Cet entretien a été enregistré et proposé à l’origine en Podcast pour le Christian Science Sentinel ; il a été adapté pour paraître dans le Héraut de la Science Chrétienne.

Tony Lobl a commencé cet entretien ainsi : « Nous vivons à une époque où les gens connaissent de sérieux problèmes en relation avec le gouvernement. » Il faisait allusion à la polarisation de la vie politique, à des élections contestées et à « beaucoup d’effervescence dans la pensée. » Puis il a réfléchi avec ses invitées, Bosede Bakarey et Judy Wolff, à la façon dont une meilleure compréhension du gouvernement de Dieu peut influer sur ces questions. Ses deux invitées sont praticiennes et professeures de Science Chrétienne. Mme Bakarey est originaire du Nigeria et Mme Wolff des Etats-Unis.

M. Lobl : Aujourd’hui, nous allons parler du gouvernement. Je m’adresse d’abord à vous, Bosede, et j’aimerais avoir votre avis sur la question suivante : « Qu’est-ce qui nous gouverne vraiment ? » En réfléchissant et en priant à ce sujet, qu’avez-vous découvert ? Qu’aimeriez-vous dire à ce sujet en guise d’introduction à notre entretien ?

Mme Bakarey : Pour comprendre ce qu’est le gouvernement, j’ai regardé dans un dictionnaire la définition du mot gouverner. Il signifie « exercer une autorité souveraine et permanente », ou « contrôler, diriger, influencer fortement les actions et la conduite de quelqu’un. » Alors si « gouverner » signifie « contrôler », qui contrôle notre vie ? C’est à cela que j’ai réfléchi.

La Science Chrétienne déclare que Dieu seul est omnipotent et omniprésent. En tant que scientiste chrétienne, j’ai conclu en toute logique que la loi de Dieu – la totalité de l’Esprit infini – gouverne l’univers de Sa création. Dieu est le seul créateur. Il est le seul législateur.

M. Lobl : Merci, Bosede. Voilà un très bon point de départ pour notre discussion. Judy, selon cette perspective spirituelle que Bosede vient de partager avec nous, comment ces idées peuvent-elles se traduire dans notre vie par l’apparition d’un meilleur gouvernement – ce que nous souhaitons tous, sous des formes différentes ?

Mme Wolff : Il peut sembler farfelu à certains de penser que Dieu nous gouverne et qu’Il gouverne le gouvernement. Mais il est possible de démontrer cette idée spirituelle, et Jésus n’en attendait pas moins de ses disciples. Il démontra que le gouvernement et le pouvoir de Dieu sont un fait spirituel, en guérissant diverses maladies supposées incurables, en transformant le caractère, en accomplissant toutes sortes de choses qui prouvaient le pouvoir de Dieu ici-même, sur terre. Par exemple, dans la Prière du Seigneur qu’il nous a donnée, il dit : « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » (Matthieu 6:10) Puis, sans en rester là, il prouva que le pouvoir divin est efficace maintenant même, dans l’expérience humaine.

Nous pouvons faire de même en nous laissant gouverner par le Créateur, Père de toute la création, en laissant Dieu, qui sait tout, nous révéler le bien merveilleux qu’Il accomplit maintenant même. C’est ainsi que nous nous éveillons à Dieu. Nous discernons Dieu. Nous faisons l’expérience de Dieu. Nous découvrons alors Son œuvre merveilleuse dans tant de domaines qui nous étaient jusque-là invisibles, en rapport, par exemple, au gouvernement – le gouvernement de notre vie et de notre corps, dans nos villes et nos églises – car nous laissons désormais à Dieu nous montrer concrètement Sa présence.

Il ne suffit pas de se laisser gouverner par Dieu et d’exprimer de belles qualités spirituelles, comme la moralité, l’égalité, la justice, la transparence – qualités que nous aimerions précisément voir dans un gouvernement – si nous ne voyons pas ces mêmes qualités chez les autres. Si nous pensons que Dieu nous gouverne, mais qu’Il ne gouverne pas certains autres, notamment ceux qui travaillent au sein du gouvernement, c’est qu’il nous faut nous rapprocher davantage de Dieu et Le laisser nous montrer que Son gouvernement est universel, que Ses lois s’appliquent à tous. Quand Dieu gouverne notre conscience, nos pensées, nous en avons des preuves manifestes.

M. Lobl : Admettons que je sois mécontent du gouvernement de mon pays, ou qu’une personne ressente la même chose dans son pays, ou que nous soyons affligés par ce qui se passe à l’autre bout du monde. Les gens se sentent parfois impuissants ou dépassés. Alors comment le fait de savoir que Dieu gouverne contribue-t-il à dissiper ce sentiment d’impuissance face à des problèmes qui paraissent nous dépasser ?

Mme Bakarey : J’ai dû prouver la présence et la bonté de Dieu dans ma vie. Comme dit le proverbe, « Charité bien ordonnée commence par soi-même. » A une époque, je souffrais d’un problème physique particulièrement accablant. J’en ai tiré beaucoup de leçons sur la capacité à prendre fermement position en faveur du gouvernement de Dieu.

La Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy, déclare dans Ecrits divers 1883-1896 : « Rien de ce qui est évident aux sens matériels ne peut m’empêcher de voir la preuve scientifique que Dieu, le bien, est suprême. » (p. 277) Cette idée a été essentielle dans mon travail pour résoudre ce problème. J’ai dû prendre fermement position dans ma compréhension du fait que l’Entendement divin gouverne. Il fallait juste que je m’attache à cette vérité, malgré ce qui semblait être. Le tableau matériel n’était pas du tout encourageant. Mais j’ai maintenu cette position avec fermeté.

Après avoir étudié, dans l’Evangile selon Luc, le récit de cette femme qui était courbée sans pouvoir se redresser, j’ai vu que les seules paroles que Jésus prononça en s’apprêtant à la guérir, furent : « Femme, tu es délivrée de ton infirmité. » (13:12) J’ai vu dans le dictionnaire qu’infirmité pouvait signifier manque de force. Or, j’avais besoin de prendre fermement position en faveur de la vérité. J’ai pensé : « Je dois vraiment adopter une position mentale ferme concernant la vérité de mon être spirituel. » J’ai alors commencé à reconnaître la présence de Dieu, le bien, dans ma vie.

Grâce à quoi le problème a disparu complètement en peu de temps. J’ai compris que, dans la plupart des cas, il suffit d’être ferme. Dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy écrit : « Demeurez ferme dans votre compréhension du fait que l’Entendement divin gouverne, et que, dans la Science, l’homme reflète le gouvernement de Dieu. » (p. 393)

Cela a été une très belle expérience. Et il fallait que la vérité soit claire à mes yeux pour que d’autres puissent la reconnaître. Je devais acquérir cette compréhension, et demeurer ferme en déclarant la vérité à mon sujet et au sujet des autres. Pour parvenir à la guérison, il faut être ferme dans sa compréhension du fait que Dieu gouverne. Oui, Il gouverne, mais il nous faut le reconnaître sans cesse. Plus nous reconnaîtrons Son gouvernement – le gouvernement du bien, le gouvernement de Dieu, le gouvernement de l’Entendement divin, le gouvernement de l’Amour divin – plus nous aurons des preuves de la présence du bien dans notre vie. 

M. Lobl : Bosede, vous nous avez rappelé une très belle citation de Mary Baker Eddy. Cette femme est un véritable précurseur de l’idée spirituelle que nous pouvons guérir, accomplir des guérisons tout comme nous l’enseigne Christ Jésus. Dans son livre, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy n’insiste-t-elle pas sur la capacité que nous avons de comprendre et d’exprimer la loi spirituelle ?

Mme Bakarey : Exactement.

M. Lobl : Comme vous l’avez dit, votre entourage s’attachait à l’apparence d’un état physique très notable, dont ils n’imaginaient pas qu’il puisse être guéri uniquement par la prière. Mais vous avez pu vous détourner de la réalité si apparente de cet état physique pour voir ce que Dieu voyait à la place.

Mme Bakarey : J’ai compris que j’étais gouvernée par les lois de Dieu.

M. Lobl : Judy, avez-vous quelque chose à ajouter à cela ?

Mme Wolff : Les lois, les faits spirituels, le Dieu qui ont permis à Bosede d’avoir cette merveilleuse guérison, sont tout aussi capables de résoudre un problème concernant une communauté entière – un gouvernement corrompu, par exemple. Ce n’est pas plus difficile pour Dieu. A nos yeux, cela semble plus difficile, car nous avons accepté la réalité d’un gouvernement injuste, et que nous sommes convaincus que l’ampleur du problème ou sa durée dans le temps en rend la résolution impossible. Mais, en réalité, il nous faut rejeter la croyance qu’un problème à l’échelle d’un gouvernement ne peut pas être résolu ni jamais surmonté. Quand nous nous laissons mentalement gouverner par Dieu, nous nous défaisons de ces croyances, et nous voyons alors la voie à suivre pour corriger le problème. Nous voyons que Dieu, par Sa présence, transforme la situation. La Bible a pour seul but de prouver que Dieu, le bien, l’emporte sur le mal. Mais la patience est parfois nécessaire. Soyons patients avec nous-mêmes jusqu’à ce que nous parvenions à comprendre clairement que le gouvernement de Dieu est suprême, et en voir humainement la preuve.

Dans Ecrits divers, Mary Baker Eddy dit quelque chose que je trouve encourageant quand je prie pour des situations concernant le gouvernement : « Par manque de force morale, les empires s’écroulent. Seul ce qui est juste est irrésistible, permanent et éternel. Rappelez-vous que l’orgueil humain perd le pouvoir spirituel, et que le bien vacillant ou l’erreur outrecuidante meurt en raison de ses propres éléments. Par la patience nous devons posséder le sens de la Vérité ; et la Vérité a l’habitude d’attendre. “Remets ton sort à l’Eternel ; confie-toi en Lui, et Il agira.” » (p. 268)

M. Lobl : Cette notion d’attente me paraît intéressante. A mes tout débuts en Science Chrétienne, je suis allé à une réunion du mercredi soir, dans mon église. Non seulement on y écoute des passages de la Bible et de Science et Santé, mais on a la possibilité de donner des témoignages. Je me souviens, donc, qu’un homme s’est levé – j’ai oublié de quelle guérison il a témoigné – et il a dit qu’il voyait la patience autrement depuis qu’il étudiait les enseignements de la Science Chrétienne. Pour lui, la patience était pleine d’espérance, parce qu’elle impliquait la certitude que Dieu est bon. Même s’il faut parfois être patient et persévérer quand la guérison ne se produit pas immédiatement, on l’attend en sachant clairement que Dieu est bon et que la bonté triomphera.

Aussi j’aime beaucoup ce que vous nous avez dit à ce sujet, Judy. Prions pour le gouvernement avec cette patience pleine d’espérance. Là encore, c’est quelque chose que nous pouvons tous faire. J’aime savoir que nous pouvons nous engager et faire la différence.

Mais, Bosede, quand les gens prient de cette façon pour le gouvernement, ils ne voient peut-être pas se produire les changements qu’ils souhaiteraient, du moins pas aussi vite qu’ils le voudraient. Comment encourageriez-vous quelqu’un à ne pas se décourager ?

Mme Bakarey : Il faut savoir persévérer dans ses prières. La persévérance est une grande qualité. J’aime m’attacher à la vérité avec persévérance, et savoir que le bien seul se déroule malgré les apparences. Rappelons-nous aussi ce que Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé : « Les effets de la Science Chrétienne se voient moins qu’ils ne se font sentir » (p. 323) Parfois, on a beau étudier et appliquer la vérité, aucun changement important ne se produit. Mais quand on comprend que Dieu, le bien omnipotent, règne, peu importe ce qui paraît inharmonieux, la réalité est bien différente. Seul le bien est présent. Cela m’aide à être patiente et à persévérer. Je continue de savoir que tout est bien, que tout ce qui se passe réellement est bon. Dieu exerce un contrôle absolu. « Le Seigneur notre Dieu tout-puissant est entré dans son règne. » (Apocalypse 19:6).

Mme Wolff : S’il fallait s’en tenir aux informations actuelles sans cette compréhension du gouvernement absolu de Dieu, on aurait bien des raisons de se sentir impuissant et désespéré, ou un peu dépassé par l’ampleur des problèmes. Mais en apprenant à connaître Dieu, et en se laissant gouverner individuellement par Lui, on entrevoit peu à peu l’immensité, l’infinitude de Sa puissance, et l’on peut appliquer ce que l’on comprend à des situations particulières.

J’aimerais juste vous donner un bref exemple. Il y a deux ans, je me suis réveillée au beau milieu de la nuit, et j’ai senti que Dieu m’incitait à prier. Ouvrant mon iPad, j’ai lu qu’une négociation ayant lieu à l’autre bout du monde entre deux pays possédant l’arme nucléaire aboutissait à un échec. L’une des parties envisageait même de se retirer. Cela risquait d’aggraver la tension entre ces pays et dans le monde.

Je me suis sentie poussée par Dieu à prier à ce sujet. Mais que pouvais-je peser à moi toute seule, à des milliers de kilomètres de là, dans le cadre imposant de ces négociations nucléaires ? Mais j’ai pensé ceci : « Eh bien, je vais juste commencer à prier. Dieu va gouverner mes pensées. » Je me suis donc tournée vers Dieu et j’ai dit : « Père-Mère, que dois-je savoir dans ce contexte ? Que sais-Tu, de quoi es-Tu la cause et que fais-Tu ? » Et à ce moment, j’ai été envahie de belles idées sur l’ampleur et la suprématie du pouvoir de Dieu. Rien n’existait en dehors de ce pouvoir, et il n’y avait pas de contre-pouvoir ni d’influence œuvrant contre le bien et contre Dieu. C’était tellement fort, tellement puissant que j’étais sidérée par la grandeur de Dieu. J’avais le sentiment d’être une avec Dieu, de contempler Son magnifique univers de Son point de vue et de voir à quel point Sa création était parfaite.

Dans les minutes qui ont suivi, on apprenait que les parties s’étaient réunies à nouveau. En moins d’une heure, ils étaient en pleine négociation et, deux heures plus tard, ils avaient rédigé un traité et le pire avait était évité.

Bien sûr, je ne prétends pas que mes prières à elles seules ont renversé cette situation négative. Mais elles m’ont permis d’être gouvernée par Dieu, et j’ai ainsi pu reconnaître que Dieu gouvernait la situation, et j’ai vu Ses bons effets. 

M. Lobl : C’est formidable ! Je le constate très souvent, on parvient à un stade de conviction absolue, comme vous l’avez si bien décrit. Et même si, comme vous l’avez dit, personne ne peut prétendre que ses propres prières ont soudain changé le monde, on a cependant le net sentiment de contribuer à un progrès, car on est soi-même parvenu mentalement à la certitude que les autres verront Dieu, d’une certaine façon, sur le lieu du conflit. Ils Le verront de façon concrète.

Mme Wolff : Dieu est alors plus grand, plus réel à nos yeux que toutes les clameurs de la couverture médiatique, et que ce genre d’hystérie qui règne dans le même temps. Sa présence est si réelle, si tangible, qu’elle se fait littéralement sentir dans le monde entier dans ces moments-là. La manifestation concrète de Dieu est plus réelle que toute autre chose. Nous la voyons alors s’exprimer humainement. 

Mme Bakarey : Oui, la réalité est spirituelle, parfaite, harmonieuse sous tous ses aspects ; elle n’est pas ce que les sens matériels peuvent en dire. Seul le sens spirituel nous renseigne sur la réalité. La réalité est bonne. La réalité est parfaite, complète ; c’est pourquoi, si nous nous attachons à la seule réalité du bien, nous ne serons pas déstabilisés par les événements.

M. Lobl : Bosede, quand on parle de la réalité spirituelle, il s’agit de la réalité non seulement de Dieu mais aussi de l’homme spirituel, n’est-ce pas ? Dieu a créé l’homme spirituel et harmonieux, avec toutes les belles qualités que vous venez d’énoncer. Mais comment mettre cela en application quand on voit, sur la scène humaine, ces divisions partisanes dans tant de pays, et qu’il semble n’y avoir que des opinions très fortes qui s’affrontent aux deux extrémités du spectre politique ? Comment appliquer cette vision de Dieu et de Sa création à cet esprit de parti ?

Mme Bakarey : Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé : « Le mystère, le miracle, le péché et la mort disparaîtront lorsqu’on aura bien compris que l’Entendement divin régit l’homme et que l’homme n’a d’autre Entendement que Dieu. » (p. 319) Quand on sait que tout ce qui agit est la loi de l’Entendement divin qui gouverne – et qu’on ne cesse de reconnaître ce gouvernement envers et contre tout – on discerne la présence du bien là où cette présence est nécessaire.

M. Lobl : Je pense que certains d’entre nous pourraient lever la main pour dire : « Oui, nous savons en théorie que l’unique Entendement gouverne, mais il est parfois si facile de se laisser prendre par ce qui semble avoir lieu – un affrontement des esprits, par exemple. » Mais, Judy, je crois que vous avez dû lutter contre cela vous-même, n’est-ce pas ?

Mme Wolff : Ah oui, je me suis laissée prendre, je l’avoue honteusement. Mais j’ai obtenu une merveilleuse guérison lorsque j’ai traité mes propres croyances partisanes.

C’était un homme politique que je détestais personnellement, lui, sa politique et son parti. Il me prenait vraiment à rebrousse-poil. Et parallèlement, j’avais un problème très douloureux au talon. Une écharde était rentrée dans la chair, elle s’était cassée et je n’arrivais pas à la retirer.

En tant que chrétienne et disciple de Jésus, je savais bien que je n’étais pas censée entretenir des pensées négatives envers quelqu’un. La Règle d’or énoncée par Jésus, « Faites aux autres ce que vous voudriez qu’ils vous fissent », peut aussi s’interpréter ainsi : « Pensez aux autres comme vous voudriez qu’ils pensent à vous. » Je voyais en cet homme un personnage égoïste, arrogant et même un peu dangereux. Eh bien, je ne voulais pas qu’on pense à moi de cette façon ! Je ne pouvais donc pas penser à lui ainsi. Mais ce qui a surtout retenu mon attention, c’est ce passage du Sermon sur la Montagne de Jésus : « Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. » (Matthieu 5:44)

J’ai compris que j’avais tort de voir en cet homme et son parti un ennemi, sous prétexte que je pensais que sa politique était immorale et nuisible au bien-être de notre communauté. J’ai vu qu’il me fallait me calmer, obéir à ce commandement et prier pour le voir et l’aimer du point de vue de Dieu ; et puis aussi reconnaître que les caractéristiques négatives que je lui attribuais ne venaient pas de Dieu et n’avaient donc aucun pouvoir. J’ai refusé de le diaboliser ou de croire que le mal est réel et qu’il se manifeste dans tel enfant de Dieu. J’ai maintenu ce cap pendant une semaine et demie.

Chaque jour, je prenais le temps de prier, pour penser à lui et à son parti du point de vue du gouvernement de Dieu, jusqu’à ce que, finalement, je ressente un véritable amour pour lui. Je pouvais en toute sincérité dire qu’il était l’enfant de Dieu, que Dieu était présent là où il était, là où son parti et sa politique étaient, comme Il est là où je suis. Dieu l’aimait autant que moi. A ce moment, je n’ai plus eu mal au talon.

Vous savez, je n’ai même pas prié à ce sujet, et j’ignore si l’écharde est sortie ou non, mais le talon a complètement guéri et ne m’a plus posé aucun problème. C’est aussi depuis ce moment que j’ai cessé de dénigrer cet homme et son parti. Bien sûr, je suis toujours en désaccord avec ce genre de politiques, mais je vois en chacun de nous un enfant de Dieu, digne d’être considéré comme tel. Et surtout, la politique occupe sa juste place dans mes pensées – loin derrière Dieu, qui gouverne. C’est Dieu qui est mon Dieu, non la politique. C’est Dieu qui sauve, et non tel parti ou telle politique. En définitive, c’est Dieu qui, par le Christ, sauvera l’humanité.

M. Lobl : Voudriez-vous développer ce que vous entendez par « le Christ » ici, Judy. Les gens ont des conceptions différentes à ce sujet. A quoi pensez-vous quand vous utilisez ce terme ?

Judy : Je comprends que le Christ est la vérité spirituelle de Dieu et de l’homme que Christ Jésus, le Messie, représentait. Le Christ est l’amour de Dieu, et la vérité de Dieu embrassant l’humanité, ce que Jésus exprima et qu’il nous a montré, de façon inégalée. Les enseignements et l’exemple de Jésus nous ont apporté ce sens supérieur de l’amour, l’Amour divin qui guérit radicalement tous les maux. Dans sa vie, par son exemple, Jésus prouva que Dieu est Amour, et que l’homme est l’expression de l’Amour. Ce message de la Vérité et de l’Amour divins est le Christ. Il est éternel, toujours avec nous.

Mme Bakarey : Oui, « le Seigneur notre Dieu tout-puissant est entré dans son règne. » (Apocalypse 19:6) Gardons cela à l’esprit, et sachons que, quels que soient les événements, nous pouvons dire avec Mary Baker Eddy : « Rien de ce qui est évident aux sens matériels ne peut m’empêcher de voir la preuve scientifique que Dieu, le bien, est suprême. » Dieu est l’autorité suprême. Il est Tout, et Il inclut tout. Nous pouvons avoir confiance dans le bien absolu de Son gouvernement. Et j’en suis très reconnaissante.

M. Lobl : Merci Bosede, merci Judy. Cet échange d’idées était passionnant. J’ai beaucoup apprécié votre participation à toutes les deux.

Mme Bakarey : Merci beaucoup.

Mme Wolff : C’était un plaisir, chers amis.

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